En pleine chasse aux fugitifs, la Chine accueille Interpol

Interpol a ouvert mardi à Pékin sa grand-messe annuelle, à l’heure où la Chine poursuit une intense campagne de rapatriement d’escrocs et de fraudeurs présumés, parfois accusée de servir ses intérêts politiques.

Lors de cette assemblée générale, quelque 1.000 dirigeants policiers et politiques vont discuter pendant quatre jours à huis clos de terrorisme, de crime organisé ou encore de cybercriminalité.

Interpol, qui permet des échanges d’informations entre les polices de 190 pays, est un outil crucial pour la Chine, à l’heure où le président Xi Jinping a fait de la lutte contre la corruption des cadres du régime un de ses chevaux de bataille.

Dans ce contexte, Pékin a lancé une opération "Chasse aux renards" qui a déjà permis de rapatrier au moins 2.500 ressortissants suspectés de crimes économiques, selon les autorités.

Si l’organisation policière basée à Lyon (France) n’émet pas de mandats d’arrêt, elle peut publier, sur demande d’un Etat membre, des "notices rouges", c’est-à-dire des avis de recherche internationaux.

De nombreux pays occidentaux restent cependant prudents, face à une Chine où la justice est soumise au Parti communiste (PCC). La France avait toutefois accepté d’extrader l’an passé un citoyen chinois, une première depuis l’application en 2015 d’un accord bilatéral d’extradition, selon Pékin.

"Les pays, tout en assurant leur propre sécurité, doivent également prendre en compte celle des autres", a plaidé le président chinois Xi Jinping mardi en ouverture de l’assemblée générale, selon l’agence officielle Chine nouvelle.

Il a exhorté les pays riches à épauler ceux en développement en matière de sécurité et appelé à soutenir le rôle d’Interpol au niveau international.

AFP

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