Famille, amis, artistes algériens célèbres, responsables politiques et autorités suisses ont salué, selon l’agence suisse ATS, la mémoire de cet opposant intraitable au régime d’Alger, qui a été l’un des fondateurs de l’indépendance de son pays.
Né en 1926 en Kabylie, Hocine Aït-Ahmed s’était installé à Lausanne dès 1966.
Il avait participé au lancement du soulèvement en novembre 1954 contre la colonisation française. Arrêté deux ans plus tard, il est libéré en 1962 à l’indépendance.
En 1963, Hocine Aït-Ahmed lance le Front des Forces socialistes (FFS) et des maquis armés en Kabylie. Il est arrêté une année plus tard, condamné à mort puis gracié avant de s’évader en 1966. Il gagne alors la Suisse. En 1999, il s’était présenté à l’élection présidentielle algérienne, obtenant 3,17% des voix.
La mère du chanteur kabyle Matoub Lounès, assassiné en 1998, a chanté un chant liturgique pour la veillée des morts. Idir 66 ans, un des chanteurs les plus célèbres d’Algérie, a clôturé avec sa guitare la cérémonie.
Le corps de Hocine Aït-Ahmed doit être rapatrié le 31 décembre en Algérie. Il sera inhumé le lendemain dans son village natal d’Aït Yahia, avec des funérailles nationales et populaires.