Emmanuel Macron signe les ordonnances réformant le Code du travail

Le président français Emmanuel Macron a signé, vendredi, les ordonnances sur sa réforme phare de la loi du travail, ouvrant la voie à sa mise en œuvre en dépit des réserves que lui opposent certains syndicats et partenaires sociaux.

Cette signature, intervenue à l’issue d’un Conseil des ministres, a revêtu un caractère solennel du fait de sa retransmission télévisée en direct comme cela avait déjà été fait à l’occasion de l’adoption des lois de moralisation de la vie politique.

La réforme, qui prévoit notamment d’accroître la "flexibilité" de la réglementation du travail, afin de doper l’emploi au moment où le chômage reste massif en France (9,5pc), est « indispensable pour notre économie et pour notre pays», a affirmé le Président Macron après la signature desdites ordonnances, précisant que ces textes entreront en vigueur dès leur publication dans le bulletin officiel.

Rappelant qu’il s’agit d’un engagement de campagne, M. Macron a souligné que cette réforme fait confiance aux employeurs et à leurs salariés et apporte des solutions pragmatiques pour les petites et moyennes entreprises.

Elle instaure également de nouveaux droits pour les travailleurs et leurs représentants et apporte de nouvelles perspectives pour les délégués syndicaux, a-t-il ajouté.

Résultat d’une intense phase de concertation sociale qui a eu lieu durant l’été, cette adoption a été précédée de plusieurs étapes. L’Assemblée Nationale et le Sénat avaient voté, début août, une loi dite d’habilitation qui autorise le gouvernement à légiférer par ordonnances sur la réforme du travail. Les contenus des textes avaient ensuite été rendus publics par le Premier ministre et la ministre du travail le 31 août, avant d’être validées le 7 septembre par le Conseil constitutionnel.

L’adoption de ces ordonnances, qui permettent d’accélérer la procédure en contournant le débat parlementaire et les crispations politiques, interviennent alors que des manifestations sociales, bien que limitées, se tiennent en signe de protestation contre le projet de réforme.

Après la première grande journée de mobilisation, organisée le 12 septembre, une autre journée a été observée jeudi dans plusieurs villes de France, à l’appel de la confédération générale du travail (CGT), l’un des principaux syndicats français.

Samedi, une marche sera également organisée à Paris à l’initiative du mouvement «La France insoumise» de Jean-Luc Melenchon alors que des blocages, notamment dans des dépôts de carburant, sont prévus par les routiers à partir du 25 septembre.

Pour leur part, les retraités ont appelé à une manifestation pour le 28 septembre, et les fonctionnaires pour le 10 octobre.

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