En colère contre l’incendie d’une église dans le gouvernorat d’Assouan, ces manifestants ont procédé à des jets de pierres sur des soldats qui protégeaient le siège de la télévision au du Caire. Ils ont bloqué une rue devant le siège de la télévision égyptienne et mis le feu à plusieurs véhicules militaires, selon la même source.
En réaction, le Premier ministre Essam Charaf a appelé à la retenue pour "permettre à l’Egypte de surmonter cette étape cruciale". "Les ennemis de la révolution et du peuple égyptien, Chrétiens et Musulmans, sont les premiers bénéficiaires de ces incidents", a averti le chef du gouvernement égyptien.
Suite à ces incidents, la police a procédé à l’arrestation des dizaines de fauteurs de troubles.
La semaine dernière, des centaines de Coptes avaient déjà manifesté au Caire pour protester contre l’incendie de l’église et réclamer le limogeage du gouverneur d’Assouan.
Les violences les plus meurtrières entre Musulmans et Coptes depuis le départ du président Moubarak en février avaient fait 13 morts en mars dans des affrontements de rue, à la suite de l’incendie d’une église. Les coptes représentent 10 % d’une population de 80 millions de personnes.
Plusieurs dirigeants religieux avaient condamné ces violences, tirant la sonnette d’alarme devant l’escalade des tensions durant la période de transition. Le grand mufti Ali Gomaa a estimé que ces incidents "mettaient en danger la sécurité de l’Egypte". Le grand imam de l’université Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb, a lui aussi condamné ces violences, qui "ne profitent à aucune partie".