Droit à l’oubli : Google refuse de plus en plus (étude)

Le groupe américain Google refuse la majorité des demandes de suppression de liens vers des pages internet que des internautes européens veulent masquer au nom du « droit à l’oubli », conclut une étude de l’agence Reputation VIP dans 30 pays européens.

La Cour de justice européenne de Luxembourg a jugé mi-mai que les particuliers avaient le droit de faire supprimer des moteurs de recherche les liens vers des pages comportant des informations personnelles périmées ou inexactes. Google a mis en ligne un formulaire sur ses sites européens le 30 mai et a reçu à ce jour 135.000 demandes portant sur 470.000 pages. Il en reçoit un millier par jour.

Les réponses de Google se sont durcies au fil du temps, selon l’étude de Reputation VIP portant sur 15.000 demandes de suppression de pages: du 23 au 29 juin, 57% des demandes ont obtenu une réponse positive. Trois mois plus tard, en septembre, 72% étaient refusées. En juillet, Google annonçait ne refuser que 30% des demandes mais n’a plus livré de statistique sur ce point depuis.

Au cours des trois mois écoulés, Google a refusé en moyenne 60% des demandes et ce pour onze motifs différents, selon l’étude. Le plus souvent (dans 26% des cas) Google refusait en faisant valoir que les informations concernaient la vie professionnelle de l’internaute et non sa vie privée. Autres motif de refus invoqué par Google : l’internaute est lui-même auteur du contenu (une photo ou un billet sur un forum qu’il a lui même posté, par exemple), des informations toujours d’actualité ou bien parce que le demandeur est un personnage public (artiste, vedette, journaliste, présentateur télé, homme politique, dirigeant d’entreprise…).

Google a été saisi notamment de demandes de retraits concernant des casiers judiciaires, des photos gênantes, du harcèlement en ligne et des injures, des allégations datant de dizaines d’années ou des articles de presse négatifs.

En cas de refus, Google refuse de désindexer les pages.

Le délai de traitement est de 24 jours en moyenne sur les trois mois étudiés mais ne cesse de se réduire. Sur les 15.000 demandes étudiées pour l’instant, 53 % n’avaient pas encore reçu de réponse au 20 septembre.

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