Disparitions forcées: « Profonde déception » à l’ONU face aux tergiversations de l’Algérie

Le Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) s’est déclaré « profondément déçu » face aux tergiversations de l’Algérie sur l’épineuse question des disparus, « en dépit des promesses du gouvernement ».

Dans son rapport soumis à la 30e session du Conseil des droits de l’Homme qui se tient à Genève, le GTDFI fait état de "refus persistant" par les autorités algériennes des dates proposées pour une visite dans le pays.

L’Algérie est l’un des pays où est enregistré un grand nombre de cas de disparition forcée ou involontaire, avec plus de 3.100 cas jusqu’à l’année 2015. Seuls des pays instables comme l’Irak et le Sri Lanka connaissent des situations plus graves en matière de disparitions forcées, ajoute la même source.

Le groupe de travail a en outre exprimé le souhait de se voir accorder une autorisation lui permettant de se rendre prochainement en Algérie.

Selon l’ONG algérienne "SOS disparus", le dossier des disparitions forcées représente une hantise pour les responsables algériens qui développent depuis des années une certaine phobie à l’égard des mécanismes internationaux des droits de l’Homme.

Le pays avait déjà refusé en 2014 une visite du rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’Homme après plusieurs années de négociations, indique-t-on auprès de cette association.

D’après les organisations de défense des droits de l’Homme, l’Algérie totalise une dizaine de milliers de cas de disparition forcée dont le sort n’a jamais été élucidé, en l’absence de toute coopération avec les instances compétentes des Nations unies.

Le gouvernement algérien continue, depuis les années 90, de refuser l’accès à dix procédures spéciales, notamment le rapporteur spécial sur la détention arbitraire, l’expert sur les droits culturels et le GTDFI.

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