Dialogue inter-libyen au Maroc: Bernardino Leon salue l’esprit « positif et constructif » des parties belligérantes

Le Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a salué l’esprit « positif et constructif » dont ont fait montre les parties belligérantes lors de la première journée des pourparlers politiques inter-libyens qui se sont ouverts, jeudi à Skhirate (Maroc), pour trouver une solution pacifique à la crise politique dans ce pays.

S’exprimant lors d’une conférence de presse jeudi soir à l’issue de cette première journée, l’émissaire onusien a indiqué que les deux parties ont été "très conscientes" quant à l’obligation de parvenir à un accord, à la lumière des dernières attaques terroristes perpétrées dans le pays, de la situation économique difficile et du blocage politique total.

Les parties ont affiché une "bonne disposition" pour aboutir à une sortie de la crise politique libyenne, notamment en ce qui concerne les "aspects les plus urgents" à savoir la formation d’un gouvernement d’unité nationale et le rétablissement de la sécurité dans le pays, a ajouté le responsable onusien, relevant que les négociateurs approfondiront le débat lors des prochains jours sur ces questions fondamentales.

"Ce sont ces questions qui vont permettre à la Libye de sortir de cette crise tellement difficile pour le pays et la région", a relevé M. Leon qui s’est réuni séparément avec les deux délégations, en présence de plusieurs ambassadeurs étrangers, notamment de France, d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne, du Royaume-Uni et de Union européenne en tant qu’observateurs.

Ces pourparlers représentent une opportunité "historique" pour les parties libyennes pour parvenir à une solution globale et tourner la page de ce conflit, a insisté M. Leon qui a tenu par la même occasion à remercier les autorités marocaines pour les mesures prises pour assurer le succès de ce round.

En ce sens, le Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour la Libye a salué les efforts et la "bonne coopération" du Maroc pour l’organisation de ces pourparlers.

"Je tiens à souligner la bonne coopération du Maroc et le bon travail qu’il fait pour l’organisation" de ces pourparlers, a-t-il dit, ajoutant qu’il remercie le Maroc en nom du secrétaire général de l’ONU et de la communauté internationale pour cet effort.

Des pourparlers politiques inter-libyens ont débuté, jeudi après-midi à Skhirate dans la banlieue de Rabat, en présence de représentants des parties belligérantes en vue de trouver une solution pacifique à la crise politique en Libye.

Mercredi, la Mission d’appui de l’ONU en Libye (MANUL) avait annoncé la tenue au Maroc de ce round du dialogue politique libyen, après que toutes les parties invitées aient fait part de leur accord de participer à cette réunion.

Les parties libyennes sont conscientes de l’urgence de reprendre le processus du dialogue seul moyen viable de trouver une solution pacifique à la crise politique en Libye, et d’aboutir à une fin durable au conflit armé.

Lors de ces pourparlers, les parties belligérantes tenteront de se mettre d’accord au sujet de la proposition de la MANUL stipulant que ce round de pourparlers se concentre sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, y compris la discussion concernant le futur Premier ministre, et les vice-Premiers ministres sur les arrangements sécuritaires balisant la voie à un cessez-le-feu global, au retrait par étape de tous les groupes armés des villes et cités, aux mesures relatives aux armes et au contrôle des armes et aux mécanismes adéquats de supervision et de mise en œuvre, ainsi que sur le parachèvement du processus d’élaboration de la Constitution dans un délai clair".

Plongée dans le chaos depuis 2011, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l’un est proche de la coalition de milices Fajr Libya qui contrôle la capitale Tripoli et l’autre est reconnu par la communauté internationale et siège à Tobrouk (est).

Des représentants des deux Parlements avaient tenu le 11 février à Ghadamès, dans le sud du pays, des négociations indirectes sous l’égide de l’ONU, les premières du genre depuis le lancement du dialogue national fin septembre 2014.

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