Deux très proches de Nicolas Sarkozy entendus en garde à vue

Deux très proches de Nicolas Sarkozy, son ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant et son actuel directeur de cabinet Michel Gaudin, ont été entendus en garde à vue mardi dans l’enquête sur les primes en liquide versées place Beauvau.

Les faits sur lesquels les enquêteurs les ont interrogés remontent à la période où l’ancien chef de l’Etat était ministre de l’Intérieur. Claude Guéant était alors son directeur de cabinet, avant de le suivre à l’Elysée comme secrétaire général.

Autre homme du premier cercle, le préfet Michel Gaudin était directeur général de la police nationale (DGPN), et donc en charge des fonds d’enquête, dont les policiers cherchent à déterminer s’ils ont été détournés.

C’est la première fois en France que deux anciens responsables de la police de ce niveau sont questionnés dans ce cadre.

Il devait ensuite, durant le quinquennat Sarkozy, être nommé au poste très sensible de préfet de police de Paris. Sa garde a vue a été levée en fin d’après-midi, selon une source judiciaire. L’enquête se poursuit, a ajouté le parquet de Paris.

Les deux hommes avaient été convoqués vers 08H00 dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre.

Claude Guéant devait être questionné sur les quelque 10.000 euros mensuels de primes non déclarées qu’il aurait perçues entre 2002 et 2004, lorsqu’il dirigeait le cabinet de Nicolas Sarkozy place Beauvau. Mais la période examinée par les enquêteurs pour cette pratique pourrait être plus large, selon une source proche du dossier. Plusieurs auditions ont déjà eu lieu, dont celles de membres de cabinets.

Une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, complicité et recel avait été ouverte mi-juin à la suite de la publication d’un rapport des inspections générales de l’administration (IGA) et de la police nationale (IGPN, la "police des polices"), selon lequel ces primes en liquide, puisées dans les "frais d’enquête et de surveillance" des policiers, avaient été remises à cette époque à M. Guéant.

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