Destruction du temple de Bel à Palmyre : « un crime intolérable » selon l’Unesco

La destruction par les jihadistes du groupe État islamique du temple de Bel à Palmyre en Syrie "constitue un crime intolérable contre la civilisation", a déclaré mardi la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova.

Après avoir exprimé son "profond désarroi", elle assure toutefois, dans son communiqué, que "ce crime n’effacera jamais 4.500 ans d’histoire".

"Il est fondamental d’expliquer l’histoire et la signification des temples de Palmyre. Quiconque a vu Palmyre garde à jamais le souvenir d’une ville qui porte en elle la dignité de tout le peuple syrien, et qui incarne les plus hautes aspirations de l’humanité", ajoute-t-elle. "Chacune de ces attaques nous appelle à partager encore davantage le patrimoine de l’humanité, dans les musées, dans les écoles, dans les médias, à la maison".

"Face à ce nouveau crime de guerre, l’Unesco réaffirme sa détermination à poursuivre la protection de ce qui peut être sauvé, par une lutte sans merci contre le trafic illicite des objets culturels, par la documentation et la mise en réseau des milliers d’experts, en Syrie et dans le monde, qui s’emploient à favoriser la transmission de ce patrimoine aux générations futures, y compris par les moyens technologiques modernes", poursuit Mme Bokova.

Commentant mardi la diffusion de photos satellitaires de l’ONU qui confirment la destruction du plus grand temple du site antique, le directeur des Antiquités de Syrie, Maamoun Abdelkarim, a affirmé qu’il "s’agissait du plus beau symbole de toute la Syrie. Et nous l’avons perdu à tout jamais. Ils ont tué Palmyre".

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