Désavoué dans l’affaire de Najlae Lhimer, le préfet Fragneau demande à être relevé de ses fonctions

Après la décision du président de la République dans l’affaire de la jeune Najlae Lhimer, lycéenne marocaine sans papiers, expulsée le 20 février au Maroc puis revenue le 13 mars en France, le préfet Bernard Fragneau a demandé à être relevé de ses fonctions.

Désavoué dans l’affaire de Najlae Lhimer, le préfet Fragneau demande à être relevé de ses fonctions
L’épilogue heureux de cette jeune marocaine sans papiers, ne plait pas à tout le monde. A commencer par le préfet du Centre, Bernard Fragneau.

Dans une lettre au ministre de l’intérieur, le préfet de la région Centre estime qu’"il ne peut plus exercer ses fonctions dans le Loiret".
Le 8 mars, date de la Journée de la femme, Nicolas Sarkozy avait autorisé Najlae à revenir en France.

La jeune fille a repris ses cours le 15 mars au lycée professionnel d’Olivet, près d’Orléans, après trois semaines passées au Maroc.

Selon le Journal Du Dimanche, le haut-fonctionnaire de 58 ans, visiblement froissé dans cette affaire, ne veut plus exercer sa fonction à Orléans (Loiret). Il a même été jusqu’à demander à quitter son poste «au plus vite». Du jamais-vu !

L’homme à l’imposante moustache poivre et sel, un «atypique» au caractère bien trempé, dit-on parmi ses proches, n’aurait pas apprécié d’être «désavoué» par Nicolas Sarkozy. Un véritable camouflet pour Bernard Fragneau, qui avait bataillé ferme pour que Najlae soit reconduite à la frontière, souligne le JDD.

Réseau éducation sans frontières, qui soutenait la jeune lycéenne, raconte comment le préfet «leur opposait une fin de non-recevoir (…) levant les yeux au ciel, l’air particulièrement agacé».

Le 20 février, Najlae Lhimer, 19 ans, s’était rendue à la gendarmerie de Château-Renard (Loiret) pour porter plainte pour maltraitance contre son frère, mais elle avait été placée en garde à vue et immédiatement expulsée de France car elle faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français remontant au 24 novembre 2009.

Le successeur de Bernard Fragneau pourrait être nommé dès mercredi prochain. Quant au préfet, probablement sans affectation, il devrait perdre les primes et autres avantages en nature lié à sa fonction.

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