« Cinq policiers, cinq éléments de Boko Haram et un informateur de la police » sont morts, et la police « a saisi plusieurs ceintures bourrées d’explosifs » dans cette opération menée à la suite du double attentat meurtrier du 15 juin dernier, a confirmé le porte-parole de la police nationale tchadienne.
Hier, une soixantaine de suspects ont été arrêtés par la police tchadienne, , dans le cadre des enquêtes sur les attaques contre l’école de police et les abords du commissariat central de police qui avaient fait 34 morts, le 15 juin à N’Djamena.
Le procureur Alghassim Khamis a précisé qu’une cellule terroriste responsable de ces attaques, imputées aux islamistes de Boko Haram, avait été démantelée. Les suspects arrêtés sont des Tchadiens, des Camerounais, des Maliens et des Nigérians, a-t-il précisé. L’un des kamikazes était un certain Issa Oumar, alias Issa Tchoulou, dont le procureur n’a pas donné la nationalité.
Ces deux attentats semblent avoir été commis en représailles à l’implication de l’armée tchadienne dans l’offensive lancée contre le groupe islamiste. Le quartier général de la force régionale engagée contre les jihadistes se trouve à N’Djamena.
Depuis 10 jours dans la capitale tchadienne, les contrôles et les fouilles ont doublés. Le gouvernement tchadien a en outre interdit sur tout le territoire le port de la burqa, ou tout vêtement cachant intégralement le visage, pour des raisons de sécurité. Boko Haram a perpétré de nombreux attentats-suicide au Nigeria depuis six ans, utilisant notamment des femmes kamikazes dissimulant des explosifs sous leur voile.