Des médecins israéliens condamnés à cinq ans de prison dans une affaire de trafic d’ovules

Quatre médecins israéliens ont été condamnés, mercredi, à cinq ans de prison ferme chacun par un tribunal de Bucarest pour trafic d’ovules, dans le cadre d’une affaire remontant à 2009, a indiqué une source judiciaire.

Trois Roumains, dont un ancien président de l’Agence nationale pour les transplantations (ANT), ont également été condamnés.

Les quatre Israéliens – le chef d’une clinique bucarestoise, Sabyc, spécialisée dans les fécondations in vitro (FIV), son fils et deux autres gynécologues – étaient accusés de "trafic d’ovules, de participation à un groupement criminel et d’avoir exercé sans en avoir le droit la profession" de médecin. Les médecins n’avaient pas obtenu l’autorisation requise pour exercer en Roumanie.

D’après les procureurs, le chef de la clinique Harry Mironescu et son fils Yair Miron avaient repéré "des couples d’étrangers qui souhaitaient bénéficier des techniques de procréation médicalement assistée et recruté des donatrices roumaines", des femmes en difficulté âgées de 18 à 30 ans, récompensées d’environ 200 euros, en violation de la loi qui prévoit que le don d’organes ou de cellules n’est pas rémunéré.

La clinique avait, par ailleurs, réalisé plus de 1.200 FIV des années durant alors qu’elle n’a reçu une autorisation pour ce type d’intervention qu’en juillet 2009, une semaine avant l’éclatement du scandale.

Les responsables de la clinique étaient également accusés pour falsification des dossiers de donatrices, qui en outre n’étaient pas informées des risques auxquels elles s’exposaient.

Selon les médias, les bénéficiaires, majoritairement israéliennes, payaient entre 12.000 et 15.000 euros pour une FIV.

La secrétaire de la clinique et une responsable régionale de l’ANT ont été condamnées respectivement à cinq ans et à six mois de prison ferme.

L’ancien chef de l’ANT, Victor Zota, a subi la peine la plus légère, soit trois mois de prison avec sursis. Il avait déclaré à des sources médiatiques qu’il n’avait fait que "respecter les directives européennes" en la matière.

Les sept personnes peuvent faire appel de ce verdict.

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