Des matériels lourds français rejoignent les soldats déployés en Estonie

Les matériels lourds du contingent français du bataillon international de l’Otan sont arrivés ce weekend en Estonie dans le cadre d’une opération de l’Alliance atlantique visant à renforcer son flanc oriental, a annoncé l’armée estonienne.

"Le premier train des matériels lourds destinés au contingent français a acheminé à la station ferroviaire de Tapa (nord-est) plus de 30 véhicules blindés, à l’exception de chars", a précisé un communiqué de l’état-major général des Forces estoniennes de la Défense.

Au total, le contingent français sera également équipé de 13 véhicules blindés de combat d’infanterie VBCI, de dizaines de véhicules de transport de troupes VAB et de véhicules blindés légers VBL, a souligné la même source, faisant savoir que quatre chars Leclerc devront arriver le 29 mars.

Le bataillon de l’OTAN prendra position près de Tapa à une centaine de kilomètres de la frontière russe et devrait être opérationnel vers la mi-avril. D’ici là, près de 800 militaires britanniques et 300 militaires français devraient être déployés dans ce petit pays balte.

Il est prévu que le contingent français y reste stationné pendant huit mois, avant d’être remplacé par des militaires danois.

Désireuse de rassurer ces Etats, l’alliance atlantique a décidé l’an dernier de déployer des bataillons multinationaux dans la région afin de "renforcer sa défense" et sa capacité de "dissuasion".

Trois bataillons commandés par le Royaume Uni (en Estonie), le Canada (en Lettonie) et l’Allemagne (en Lituanie) assurent cette présence non-permanente, mais continue, par rotations des troupes alliées dans ces anciennes républiques soviétiques.

Les relations entre la Russie et les trois pays baltes en général (Lettonie, Estonie et Lituanie) se sont détériorées depuis le début de la crise en Ukraine et l’imposition de sanctions mutuelles entre Bruxelles et Moscou.

De son côté, la Russie a plusieurs fois affirmé qu’elle n’était pas intéressée par une confrontation avec l’Otan ni dans la région balte, ni nulle part ailleurs.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déclaré récemment qu’il n’existe aucune menace justifiant la militarisation de la Baltique, notant que tous les problèmes de la région "doivent être résolus dans le cadre des formats multilatéraux déjà existants".

Atlasinfo (avec MAP)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite