"Choisir d’offrir à cet homme l’opportunité de s’exprimer minimise l’expérience de toutes les femmes qui se présentent courageusement pour témoigner de viols et d’agressions sexuelles," estime Ruth Graham, porte-parole de l’"Union Women’s Campaign", à l’origine de cette initiative.
Elle considère que la venue de l’économiste, dont la carrière politique a été torpillée par l’affaire du Sofitel de New York en mai dernier, "renforce le sexisme auquel sont confrontées les femmes dans ces situations".
L’association d’étudiantes de la prestigieuse université britannique a adressé une lettre ouverte à la "Cambridge Union Society" qui a invité DSK à donner une conférence le 9 mars. Elle demandent que l’invitation soit annulée en raison de la procédure civile pour agression sexuelle intentée contre l’ancien patron du Fonds monétaire international à New York, lequel a été blanchi au pénal, mis en cause par la femme de chambre Nafissatou Diallo.
Face à la polémique, la présidente de la Cambridge Union Society, Katie Lam, a expliqué que Dominique Strauss-Kahn avait été invité pour parler de l’état de la zone euro et de l’économie mondiale. Invoquant la liberté d’expression, elle a assuré qu’"une invitation à l’Union n’implique pas un quelconque soutien ou une quelconque approbation."