Des centaines de personnes défilent à Paris pour soutenir migrants et sans-papiers

Quelque 900 personnes, selon la police, ont défilé samedi à Paris pour soutenir migrants et travailleurs sans papiers, à l’appel de plusieurs syndicats et associations, au son des tambours africains et de slogans lancés en afghan.

De nombreux Parisiens ont défilé aux côtés d’immigrés d’origine africaine ou afghane notamment. "C’est le moment où jamais pour défendre les plus faibles d’entre nous", déclare à l’AFP Servane, la quarantaine, venue avec un ami, Cyril, qui estime que "nous sommes à une époque de basses eaux politiques".

De Barbès à République, dans le nord-est de Paris, le cortège, organisé au lendemain de la journée internationale des migrants, rassemblait des associations d’aide aux étrangers et aux plus pauvres (Droits devant, le DAL, etc.), des syndicats (CGT, Union syndicale Solidaires etc.) et des mouvements politiques (Ensemble!, composante du Front de gauche).

Les banderoles proclament "On bosse ici, on vit ici, on reste ici" ou "Migrants d’hier et d’aujourd’hui, même combat pour l’égalité", et des autocollants plaqués sur des manteaux réclament la "levée immédiate" de l’état d’urgence décrété après les attentats parisiens du 13 novembre.

"On ne peut pas vouloir lutter contre Daech (acronyme arabe de l’organisation jihadiste Etat islamique, l’EI, ndlr) et ficher dehors ceux qui fuient Daech. Et en plus nous empêcher de manifester justement à cause de Daech!", s’exclame Daniel, enseignant à la retraite, venu battre le pavé avec deux anciennes collègues, Geneviève, "membre de Réseau éducation sans frontières", et Sylvie, "fille d’immigré italien".

Cette manifestation a été autorisée par la préfecture de police.

"On n’est pas dangereux", chantent des manifestants d’origine africaine, au son des djembés.

Un peu plus loin, des dizaines d’Afghans défilent côte à côte. Zain, 26 ans, qui dort gare d’Austerlitz, explique en anglais être arrivé en France il y a six mois après un périple de plusieurs mois au cours duquel il a traversé l’Iran, la Turquie, la Grèce, la Serbie, l’Autriche…

En queue de cortège, des manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens. Dans son appel à manifester, l’association Droits devant accusait "l’Etat israélien" de "tuer, coloniser et amplifier l’apartheid du peuple palestinien".

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