Des call-girls accusent DSK

La responsable d’un réseau de call-girls affirme dans Le Figaro que Dominique Strauss-Kahn a eu recours à ses services, à deux reprises, en 2006. Elle parle d’un homme « physiquement agressif, dominateur et intimidant ».

Des call-girls accusent DSK
A chaque jour son lot de révélations. Et si elle ne devrait pas, a priori, peser dans l’affaire DSK, l’information révélée par Le Figaro lundi matin devrait quand même discréditer encore un peu plus l’ancien patron du FMI. Ou en tout cas son attitude envers les femmes. Kristin Davis – connue sous le nom de "Manhattan Madam" – assure en effet avoir loué les services de plusieurs de ses "filles" à Dominique Strauss-Kahn en 2006, confirmant ainsi les propos tenus il y a quelques jours dans le Times. A cette époque, une call-girl de son service lui aurait indiqué que le Français allait l’appeler à New York. "Irma lui offrait ses services régulièrement depuis 2002, elle le rencontrait au club Le Baron à Paris. Elle m’a dit : ‘ne lui envoie pas une petite nouvelle, il est trop agressif, trop brutal’", a expliqué au quotidien cette "mère maquerelle" – qui a passé quatre années à Rikers Island pour proxénétisme.

Commence alors les échanges entre Kristin Davis et Dominique Strauss-Kahn. A deux reprises. En janvier 2006, elle reçoit un coup de fil du Français qui lui demande une "Américaine typique plutôt brune" au cours d’une conversation "très rapide" où DSK se montre "charmant". Mais la relation avec Samantha – la jeune femme choisie – ne se passe pas au mieux, selon "Manhattan Madam". "Elle m’a dit ne plus vouloir avoir affaire à lui. Il avait été physiquement agressif, dominateur, intimidant", a-t-elle déclaré au Figaro. En septembre 2006, DSK fait une nouvelle fois appel à ses services pour une Brésilienne cette fois, sans poser de problème, précise le journal. Pour appuyer ses dires, Kristin Davis assure avoir conservé les preuves de ces "transactions" – qui remontent à 2006, soit bien avant la prise de fonctions de DSK au FMI – sur un ordinateur et se dit prête à témoigner lors du procès.

"Je ne veux plus protéger un homme qui abuse des femmes, j’espère que notre système judiciaire, qui est juste, le condamnera à hauteur des faits qui lui sont reprochés", ajoute-elle dans les colonnes du quotidien. Mais ces révélations basées sur une déposition sur foi d’un tiers ou portant sur le caractère ou le comportement d’un prévenu ne sont, en règle générale, pas admissibles pour la justice américaine, car jugées "préjudiciables". Surtout que les faits n’ont rien à voir avec l’affaire du Sofitel. "En revanche, si le prévenu disait lui-même qu’il est un homme respectueux, gentil avec les femmes, alors il tendrait la perche au procureur qui l’attaquerait sur ce terrain", explique un juriste américain, Ron Kuby. Reste aux avocats de DSK de bien préparer la défense de leur client.

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