"Plus de 50 étrangers se sont vus interdire l’accès au territoire national et près de 100 sites internet faisant l’apologie du terrorisme ont été bloqués", a précisé le chef de l’Etat français lors de ses vœux aux forces de sécurité, insistant sur la nécessité de renforcer les moyens humains, techniques, juridiques et financiers dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Face à la menace terroriste, M. Hollande, qui s’exprimait un an jour pour jour contre l’hebdomadaire "Charlie Hebdo", a appelé à trois principes : "un principe de fermeté, à l’égard de tous ceux qui, Français ou étrangers, s’en prennent aux principes mêmes de notre République", "un principe de réactivité face au danger" et "un principe d’unité qui nous amène à rechercher le rassemblement de tous face aux épreuves".
Il a en outre indiqué que l’état d’urgence instauré au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris a permis de mettre à jour "25 infractions en lien direct avec le terrorisme", faisant savoir qu’il a aussi donné lieu à la saisie 400 armes, dont 40 de guerre.
"L’état d’urgence, dans une démocratie qui veut se défendre mais qui veut aussi défendre ses libertés, n’a pas vocation à durer. Il obéit à des conditions déterminées", a-t-il fait valoir, expliquant qu’il a proposé de l’inscrire dans la Constitution pour préciser les moyens qui pourraient être utilisés dans ce cadre et définir les raisons qui pourraient justifier son déclenchement.
"La gravité de la menace exige de porter à un plus haut niveau encore notre engagement", a-t-il estimé, confirmant par ailleurs l’objectif de créer 5.000 emplois supplémentaires de policiers et de gendarmes d’ici 2017.