Décapitation d’Egyptiens: l’ONU exhorte les Libyens à s’unir contre l’extrémisme

Le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Raâd Al-Hussein, a exhorté mardi les Libyens à s’unir contre l’extrémisme après la décapitation de 21 égyptiens coptes revendiquée par le groupe terroriste Etat islamique (EI).

"Le meurtre brutal de ces hommes et l’épouvantable tentative pour le justifier et le glorifier dans une vidéo devraient être fermement condamnés par tous, en particulier par le peuple libyen qui devrait résister aux exhortations des groupes takfiris", a-t-il affirmé dans un communiqué.

Tout en rappelant que l’assassinat de prisonniers ou d’otages est interdit par le droit international et la loi islamique, le responsable onusien a dénoncé les violations commises par des extrémistes en Libye pour des motifs d’ordre religieux, ethnique, national, racial ou politique.

Il a notamment évoqué le meurtre en décembre dernier de trois membres d’une famille chrétienne copte à Syrte ainsi que les attaques lancées contre des églises et d’autres sites religieux durant les trois dernières années.

Le Haut-commissaire de l’ONU a toutefois appelé les forces égyptiennes à s’assurer, dans leur riposte, "du respect plein et entier des principes de distinction entre civils et combattants, et entre objets civils et objectifs militaires".

Il a dans ce contexte appelé toutes les parties libyennes à œuvrer en faveur d’un dialogue constructif afin de mettre un terme au conflit et faire avancer le processus inclusif mené sous l’égide de l’organisation internationale.

"C’est la seule solution. La voie de la paix et de la prospérité en Libye, comme partout ailleurs, tient au respect des droits de l’Homme de chaque personne, indépendamment de sa foi et de son appartenance ethnique ou politique", a conclu M. Al-Hussein.

Dimanche, la branche libyenne de l’EI a mis en ligne une vidéo montrant la décapitation de 21 coptes égyptiens de confession chrétienne, dernièrement kidnappés en Libye.

Dans la foulée, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a convoqué d’urgence le Conseil national de la défense et averti que son pays se réservait "le droit de répliquer de la manière et au moment adéquats, pour punir ces assassins".

Depuis la chute en 2011 du colonel Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos, les autorités ne parvenant pas à contrôler les dizaines de milices formées d’ex-insurgés qui font la loi face à une armée et une police régulières affaiblies.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite