Début octobre, Hollande poussait Compaoré à choisir un poste international après sa présidence

Dans une lettre du 7 octobre, le président français François Hollande proposait à son homologue burkinabé Blaise Compaoré de le soutenir pour un poste international s’il renonçait à changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, a révélé jeudi l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Evoquant l’évolution démocratique au Mali, François Hollande souligne dans sa missive que "le Burkina Faso pourrait être un exemple pour la région, si, dans les mois qui viennent, il avançait aussi dans cette direction en évitant les risques d’un changement non consensuel de Constitution", rapporte le magazine en publiant le fac-similé de la lettre.

"Vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents à la disposition de la communauté internationale", ajoute le chef d’Etat français, qui signe à la main sa lettre par ces mots: "Bien à toi, François Hollande".

L’existence de cette missive avait été révélée le 23 octobre par le ministère français des Affaires étrangères, mais il n’en avait pas alors révélé le contenu.

Jeudi, l’armée a pris le pouvoir au Burkina Faso, annonçant la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée et instaurant un couvre-feu, après une journée d’émeutes contre le régime de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, et sa volonté de changer la Constitution pour lui permettre un nouveau mandat.

Le sort du président burkinabé reste inconnu. Son mandat arrivait à expiration en 2015 sans possibilité de se représenter.

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