Début du vote en France pour les élections sénatoriales

Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en France pour les élections sénatoriales, un scrutin destiné à renouveler pour moitié la chambre haute par un collège de grands électeurs, au nombre de 76.359 cette année, dont une grande majorité d’élus municipaux.

Les sénatoriales, qui interviennent après l’élection présidentielle de mai et celle de l’Assemblée nationale de juin, marqueront la fin d’un cycle électoral avant une longue période sans vote, jusqu’aux élections européennes de mai 2019.

Le renouvellement pour moitié du Sénat français est opéré tous les trois ans. L’opération suscite, cette année, un engouement sans précédent puisque pas moins de 1.996 candidats sont lice pour les 171 sièges en jeu.

En 2014, lors du précédent renouvellement sénatorial, 1.733 candidats s’étaient disputé les 178 sièges qui étaient alors renouvelés contre 1.374 en 2011 et 754 en 2008.

Avec 142 sièges sur 378 au total, le parti Les Républicains (LR) domine l’actuel hémicycle et espère bien conserver sa majorité avec l’appui de nombreux élus locaux.

La République en marche (LREM) du président Emmanuel Macron nourrit, pour sa part, des ambitions plus modestes au Sénat en dépit du raz-de-marée réalisé au printemps à l’Assemblée nationale. Le mouvement espère toutefois passer de la place de quatrième force politique à la deuxième, derrière LR.

Pour cela, le groupe actuel de LREM, constitué de 29 sénateurs, mise sur de nouveaux ralliements à gauche et à droite sans pour autant que l’absence de majorité au Sénat ne l’empêcherait de gouverner.

En France, la Chambre haute a le pouvoir de retarder l’adoption des projets de l’exécutif auxquels elle est hostile, mais le dernier mot revient toujours aux députés.

En revanche, le feu vert du Sénat est indispensable pour réviser la Constitution.

Selon les analystes, l’un des enjeux est en effet de savoir si le parti présidentiel sera en mesure d’obtenir une majorité des trois cinquièmes du Parlement (Assemblée et Sénat confondus), synonyme de modification de la Constitution sans recours au référendum.

Un tel scénario, qui suppose quelque 180 sénateurs favorables au pouvoir, ouvrirait la voie à la grande réforme institutionnelle voulue par le chef de l’Etat français visant notamment à réduire d’un tiers le nombre de parlementaires.

A défaut de cette majorité, un référendum sera nécessaire pour modifier la Constitution.

A la veille du scrutin, les analystes se demandaient, par ailleurs, si le Parti socialiste (PS) parviendra-t-il à garder sa place de deuxième groupe du Sénat et si le Parti communiste (PCF) conservera-t-il son groupe, tout en relevant que le Front national (FN-Extrême droite) ne nourrit pas de réelles ambitions lors de ces élections.

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