Débat sur la laïcité: Copé veut rassurer (JDD)

Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, affirme vendredi au Figaro avoir rassuré ceux qui, dans la majorité, s’inquiétaient de la teneur du débat sur la laïcité. Dans le quotidien, il jure qu’il n’a « jamais été question d’un débat sur l’islam ».

Débat sur la laïcité: Copé veut rassurer (JDD)
Avant même qu’il n’ait commencé, le débat sur la laïcité voulu Jean-François Copé a suscité une polémique. Le secrétaire général de l’UMP n’a pourtant pas abandonné son idée. Dans Le Figaro vendredi, il revient à la charge, défendant une "réflexion sur notre pacte républicain". Face aux accusations de stigmatisation des musulmans, Jean-François Copé lance: "Ce reproche est totalement absurde!" Et le patron de l’UMP de jurer: "Il n’a jamais été question d’un débat sur l’islam!"

Cantines, imams et piscines

Pourtant, Jean-François Copé paraît manifestement avoir l’islam en tête. "Parce que la communauté française musulmane a émergé bien après la loi de 1905, il est légitime d’en préciser aujourd’hui l’organisation pour que la pratique de son culte s’intègre pleinement dans la République laïque", juge-t-il. Quand il s’agit d’évoquer des situations concrètes, là encore, le chef de l’UMP n’évoque que l’islam. Il évoque la "compatibilité des cantines avec des prescriptions religieuses", ainsi que "la formation et la rémunération des imams". Il tacle Martine Aubry, qui avait instauré un créneau d’une heure réservé aux femmes musulmanes dans les piscines municipales de Lille pour une expérimentation entre 2008 et 2009. Il évoque "les mamans qui encadrent les sorties scolaires", tranchant: "Elles ne doivent pas porter le voile."

Redite du houleux débat sur l’identité nationale pour les uns, tactique électorale pour les autres, ce débat, organisé par l’UMP, est fortement rejeté par l’opposition. Un moment qualifié de “débat sur l’islam”, il fait même des sceptiques au sein de la majorité. Parmi les premiers d’entre eux, le Premier ministre François Fillon et le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. Jean-François Copé martèle: "Dès le début, ils ont dit qu’ils étaient d’accord avec ce débat, à condition que les règles soient bien fixées. De ce point de vue, je les ai rassurés." Pas sûr que les paroles du secrétaire général suffisent à convaincre un Patrick Devedjian, qui confiait au JDD: "A trop montrer les gens du doigt, on ne gagne pas leur sympathie."

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