Débat des primaires PS : les candidats présentent leurs mesures

Débat des primaires PS : les candidats présentent leurs mesures
Les six prétendants à l’investiture socialiste pour la présidentielle de 2012 ont présenté la première mesure qu’ils feraient adopter s’ils étaient élus à l’Elysée, en ouverture du deuxième débat des primaires qui a débuté mercredi en début de soirée sur le plateau d’itélé.

La candidate malheureuse en 2007 Ségolène Royal a promis une réforme bancaire pour "que les banques obéissent au lieu de commander", qu’elles "se mettent aux service des PME qui embauchent" et qu’elles protègent les économies de leurs clients. "Il est temps de remettre de l’ordre dans la maison France", a plaidé la présidente de la région Poitou-Charentes. Ségolène Royal a aussi proposé de bloquer le prix de l’essence et de 50 produits de première nécessité. "La retraite à 60 ans sera rendue à ceux qui ont travaillé dur et depuis longtemps", a-t-elle enfin promis.

Si elle est élue à l’Elysée, au nom de l’exemplarité, Martine Aubry s’est engagée à réduire le traitement du président de la République et des ministres de 30%. La Première secrétaire du PS, qui a délégué ses fonctions le temps de la primaire, a expliqué que la première loi qu’elle ferait voter imposerait l’égalité salariale hommes-femmes dans les entreprises. Elle s’est enfin engagée à mettre en place un plan anti-crise, qui annulerait notamment 10 milliards d’euros de niches fiscales, et relancerait la croissance par l’investissement et pour l’emploi des jeunes.

Son prédécesseur à la tête du PS François Hollande a rappelé son engagement en faveur de la jeunesse, via un "grand plan pour l’éducation" et son contrat de génération qui exonère de charges sociales les entreprises qui embauchent un jeune en gardant un senior. Pour le député de Corrèze, "le premier engagement que le Parlement aura à prendre", c’est une "grande réforme fiscale" qui rétablira la justice entre les contribuables.

S’adressant directement aux Français, le député de Saô ne-et-Loire Arnaud Montebourg a promis de faire adopter "en urgence" une loi de mise sous tutelle des banques pour "garantir vos économies, interdire aux banques de spéculer avec votre argent et faire payer aux banques le prix de la crise". "L’argent caché dans les paradis fiscaux sera rapatrié" et l’évasion fiscale sera punie "pénalement", a expliqué le chantre de la "démondialisation", sur l’aile gauche du PS.

Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de gauche (PRG), a estimé qu’il fallait "relancer l’Europe" et "rassembler la France". Il a souhaité que l’UE se dote d’"une gouvernance économique commune". Et il a prôné un "plan de redressement" qui associerait les partenaires sociaux.

Sur l’aile droite du PS, Manuel Valls a affirmé qu’il interdirait "tout de suite l’ingérence de l’exécutif dans les décisions de justice" – une apparente allusion à l’affaire Karachi. Il a aussi promis de sauvegarder le rôle du juge d’instruction. En matière d’emploi, le député-maire d’Evry (Essonne) a proposé la création d’un "ministère de la Production industrielle pour soutenir la compétitivité de nos entreprises".

Le premier débat, très policé à l’exception de quelques piques échangées par François Hollande et Martine Aubry, avait été suivi par 4,9 millions de téléspectateurs le jeudi 15 septembre sur France-2.

Un sondage Ipsos, publié dans "Le Monde" daté de jeudi, accorde à François Hollande 44% des intentions de vote (+2 points par rapport à fin août). La maire de Lille Martine Aubry est à 27% (-4 points) et la présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal à 13% (-5). Les outsiders ont progressé: le président du conseil général de Saô ne-et-Loire Arnaud Montebourg est désormais à 10% (+5) et le député-maire d’Evry (Essonne) Manuel Valls à 5% (+2). Unique candidat non-socialiste, le président du PRG (Parti radical de gauche) Jean-Michel Baylet reste stable à 1%.Ce sondage a été réalisé par téléphone du 21 au 26 septembre auprès de 574 votants potentiels à la primaire issus d’un échantillon de 4.742 personnes constitué selon la méthode des quotas et représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Le troisième et dernier débat entre les six candidats aura lieu le mercredi 5 octobre à 20h30 sur BFM et RMC.

Le premier tour de la primaire est organisé le dimanche 9 octobre. Si aucun prétendant à l’investiture ne dépasse les 50%, les deux candidats arrivés en tête s’affronteront au second tour, le dimanche 16 octobre.

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