« De quoi Zemmour est devenu le nom »: l’avocat Chems-eddine Hafiz répond aux « dérapages » du journaliste

Dans un livre argumenté, Maître Hafiz, qui se définit comme un citoyen français profondément attaché aux valeurs républicaines, appelle le journaliste à croire en avenir commun malgré la différence des croyances et des cultures.

Pour affronter l’avenir, écrit Chems-eddine Hafiz, il faut refuser, à tout, prix, de s’engager sur la pente de la peur et du repli ou demander aux citoyens d’un pays de taire leur histoire, fût-elle lointaine.

L’auteur s’oppose aux analyses idéologiques du journaliste qui dessinent une France en danger… sous la menace terrifiante de l’Autre, assurant ainsi aux préjugés une vie d’opulence.

Choqué par le jugement sans appel de Zemmour après qu’il eut justifie le contrôle au faciès par ce mot, "la plupart des trafiquants sont noirs et arabes", Chems-eddine Hafiz décide alors de faire entendre sa voix. Celle d’un citoyen français, né en Algérie, et d’un homme attaché au respect du droit, de la laïcité et de l’égalité de tous, et qui refuse d’établir une quelconque analyse sur une lecture ethnique ou religieuse.

Vice-président du Conseil Français du Culte Musulman, Chems-eddine Hafiz s’affirme "comme un musulman parfaitement intégré et heureux de vivre sur le sol français"». "Un musulman comme tant d’autres, que Zemmour persiste à laisser hors de son champ de vision".

Même si l’auteur refuse de faire l’exégèse des écrits et des invectives du journaliste, il cherche au fil des pages à rétablir quelques vérités et livre une vision plus optimiste de la France, là où Eric Zemmour ne voit que déclin et enlisement.

A la lecture des livres d’Eric Zemmour (Le Petit frère, Mélancolie française ou Le Premier sexe), l’auteur déplore profondément que les Français de « souche » auront l’impression d’être poursuivis par des barbus vêtus de blanc, qui lanceront des « karbah » sur les pas de leurs femmes, tandis qu’à l’école, les petites immigrés frapperont leurs fils pour les punir d’avoir osé mangé une tranche de ""halouf".

Chems-eddine Hafiz regrette aussi que nombreux sont ceux qui, égarés par une triste ignorance, confondent islamique et islamiste, enfermant ainsi l’écrasante majorité des musulmans de France dans le déguisement du djihadiste en puissance.

Selon l’auteur, à l’heure où le monde connaît une crise, non seulement des économies, mais aussi des valeurs, il faut cesser d’alimenter les discours simplistes et dangereux pour la cohésion nationale.

Les six millions de musulmans de France ne constituent en rien une menace pour la France. Ils font sa richesse, insiste l’auteur, avant de relever que «Quand on demande aux immigrés et aux enfants d’immigrés de s’"assimiler», au sens où l’entend Zemmour, on leur demande l’impossible : disparaître pour resurgir grimés et en costume de scène. On braque le projecteur sur ce qui, chez eux, restera à jamais étranger. L’intimité entre un pays et ses hommes exige du temps et de la patience. En France, on finit toujours par faire comme les Français".

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