Dakhla: Plaidoyer pour une forte synergie en faveur de l’intégration politique et économique de la femme en Afrique (Panel)

Les participants à un panel tenu, vendredi à Dakhla (Sud du Maroc), sur  »l’intégration de la femme africaine dans le cadre politique et économique » ont plaidé en faveur d’une forte synergie à même de consolider la place et le rôle des femmes au sein des institutions étatiques, des forums d’affaires et des secteurs publics et privés à l’échelle continentale.

Lors de ce panel, organisé dans le cadre du forum Crans Montana, les différents intervenants ont dressé un réquisitoire des différents obstacles et stéréotypes qui entravent l’intégration de la femme, notamment en Afrique, faisant part d’une série de recommandations visant à aplanir ces obstacles et favoriser une participation pleine et entière des femmes à la marche de développement du continent.

Après avoir salué les avancées réalisées en matière de promotion de la situation de la femme dans nombre de pays d’Afrique, ils ont préconisé, entre autres, la mise en œuvre de lois et de législations de nature à lutter contre les stéréotypes négatifs sur les femmes et à contribuer à une forte représentation de la femme dans la vie politique et parlementaire.

Tout en mettant en avant le rôle et les efforts des femmes pour le raffermissement du processus de développement dans leur pays respectifs, ils ont mis l’accent sur la nécessité d’initier des mesures et des dispositions consolidant l’accès des femmes au financement en Afrique pour les aider à créer leurs propres entreprises et à faire prévaloir leurs talents et leur savoir-faire dans les différents secteurs d’activités.

S’exprimant à cette occasion, le révérend américain, Jesse Jackson, a insisté sur le rôle des femmes en tant qu’actrices majeures du développement, mettant l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts pour venir à bout de tous les stéréotypes qui ternissent l’image de la femme à travers le monde.

Aux dires de M. Jackson, "la façon dont on gère les questions du genre doit être revue pour relever le défi de la participation des femmes afin qu’elles puissent exprimer leurs compétences dans les différents domaines".

Prenant la parole, la première dame de Suriname, Mme Ingrid Waldring Bouterse, a donné un aperçu sur la situation de la femme dans son pays, notant que "la mobilité et la promotion de la situation des femmes dans le monde demeurent tributaires de la promotion de l’éducation au profit de la gent féminine".

Elle a appelé, par ailleurs, à la création d’un réseau international pour une nouvelle impulsion des femmes.

Pour sa part, la ministre de la femme, des enfants et des affaires familiales des Iles Salomon, Mme Freda Soriacomua, a passé en revue les efforts entrepris par son département pour encourager les femmes à participer à la vie politique dans son pays et favoriser leur accès au financement pour créer des entreprises.

De son côté, la ministre des affaires étrangères de Jamaïque, Mme Kamina Johnson Smith, a indiqué que "le paysage politique et économique demeure dominé par les hommes" dans son pays, mettant en avant les réformes engagées pour assurer une meilleure représentativité des femmes et favoriser leur autonomisation.

Quant à la mairesse de la commune de Goundam (centre du Mali), Mme Oumou Sall Seck, elle a insisté sur la nécessité d’appréhender la question de l’intégration des femmes dans le cadre d’une approche "conciliant tradition et modernité", notant que "le changement doit être avec beaucoup de flexibilité et dans le respect du contexte local".

L’ancienne parlementaire et actrice économique, Mme Bouthaina Iraqi Housseini, co-modératrice du panel, a souligné l’importance de la participation des femmes dans tous les aspects de la vie socio-économique, mettant en avant les avancées réalisées par le Maroc en matière de promotion de la condition de la femme.

D’autres intervenants, à l’instar de Mme Pearl Kupe, directrice d’Africa Women’s Leadership programme en Afrique du Sud et co-modératrice du panel, de l’actrice nigériane Mme Omotola Jalad Ekeinde et de la directrice du conseil des femmes d’affaires arabes, Mme Hissah Saad Al-Salem Al Sabah, ont insisté sur l’importance de l’implication accrue des femmes dans toutes les sphères de décisions en Afrique.

Atlasinfo (avec MAP)

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