DÉTECTEURS DE RADARS – Ces produits hors-la-loi qui s’arrachent sur internet

La technologie est issue de l’aviation. Comme dans le cockpit d’un chasseur, l’écran du détecteur de radars s’affole au moment d’être « matché » (repéré) par un radar ennemi. Puis les ondes des radars de la police sont brouillées par une bulle électromagnétique qui enveloppe le véhicule. Ce type de produits séduit de plus en plus de conducteurs. 600 d’entre eux se sont fait épingler à leur domicile en possession de ce type de matériel par la gendarmerie nationale, une information révélée par Auto Plus au mois de mars.

"La vente de ce type de détecteurs de radar connaît une croissance exponentielle depuis 1992, date de l’instauration du permis à point", signale leur avocat, Jean-Baptiste Iosca. Pour environ 500 euros, des entreprises privées domiciliées à l’étranger vendent leurs détecteurs de radars sans même faire de publicité, "le bouche-à-oreille leur est très profitable", précise le conseil. Mais combien de Français détiennent des détecteurs illégaux ? Difficile d’en connaître le nombre exact. "Entre 75.000 et 100.000, dont 80 % des gens comme vous et moi, qui se mettent hors la loi par peur de perdre leurs points sur le permis. Les 20 % restants concernent les propriétaires de grosses cylindrées, indifférents aux limitations de vitesse", précise Maître Iosca.

Si la loi punit la possession de détecteurs de radars d’une amende de 1.500 euros, le business s’annonce des plus florissant. 800 nouveaux radars devraient être installés sur les routes de France d’ici à 2012, portant leur nombre total à 4.500. Et, en 2009, malgré une baisse de 3 %, ce sont 6,7 millions de points qui ont été retirés, selon les chiffres du ministère.

Il existe également des systèmes de détection dits "légaux" qui, eux, ne "matchent" pas, mais indiquent la présence du radar fixe en amont. Près d’un demi-million de Français y ont recours.

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