Croissance nulle au deuxième trimestre en France

L’activité économique a stagné au deuxième trimestre en France, le produit intérieur brut restant stable alors qu’il était attendu en hausse de 0,3%, a annoncé vendredi l’Institut de la statistique (Insee) dans une première estimation pour cette période. L’Institut a en revanche révisé légèrement à la hausse la croissance du premier trimestre, à +0,7% contre +0,6%.

Le ministère des Finances a jugé que le chiffre du deuxième trimestre était "décevant au regard des prévisions en particulier de l’Insee et de la Banque de France", qui tablait, elle, sur une croissance de 0,2%. Mais il a aussitôt assuré que l’économie française restait sur une "dynamique de reprise", et que la croissance nulle du deuxième trimestre ne remettait "pas en cause la prévision de croissance de 1,5% en 2016".

D’ores et déjà, l’acquis de croissance – autrement dit la progression du PIB en cas de croissance nulle sur le reste de l’année – s’établit à 1,1%, selon l’Insee.

Moteur traditionnel de croissance dans l’Hexagone, la consommation des ménages a stagné au deuxième trimestre, après avoir été dynamique au premier (+1,2%). Les dépenses de consommation alimentaires ont notamment nettement reculé, de 0,7% après +0,4% sur les trois premiers mois de l’année, et la consommation en services a baissé de 0,1% contre +0,7%, "contrecoup après l’achat des billets de l’Euro 2016 de football au premier trimestre" et résultat de l’"infléchissement des dépenses en hébergement-restauration", détaille l’Insee. Les dépenses d’investissement se sont pour leur part repliées, de 0,4% après avoir augmenté de 1,3% au premier trimestre. Dans le détail, celles des entreprises ont baissé de 0,2% et celles des administrations publiques de 1,7%.

La production totale, de biens et de services, a aussi légèrement reculé (-0,2%). En particulier, "la production de biens manufacturés recule nettement (-1,0% après 0,0%) du fait principalement de la chute de la production dans les raffineries, affectées par des mouvements sociaux en mai et juin".

Dans la construction, secteur qui commençait tout juste à donner des signes de reprise, elle a baissé de 0,6%, après +0,3% au premier trimestre. Le commerce extérieur – avec notamment un net repli des importations en produits manufacturés et en hydrocarbures bruts – a en revanche contribué positivement au PIB, de 0,3 point.

Atlasinfo avec AFP

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