Crise en Libye : l’ONU a préparé un texte d’un accord « définitif » et « consensuel »

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a affirmé, lundi soir, que l’ONU a préparé un texte d’un accord « définitif » et « consensuel », soulignant qu’il appartient désormais aux parties libyennes d’approuver ou de rejeter l’accord.

Leon a indiqué, lors d’une conférence de presse destinée à passer en revue les développements du dialogue politique inter-libyen tenu à Skhirat, que "nous avons un texte définitif et notre mission est terminée. Il appartient maintenant aux participants de répondre à ce texte". Il a souligné que la réponse à cet accord "ne sera pas à travers davantage de pourparlers et d’amendements, mais en disant oui ou non".

M. Leon a estimé que chaque partie "trouverait (dans l’accord) des éléments susceptibles de ne pas la satisfaire", soulignant qu’au vu de la situation qui prévaut en Libye, cet accord est la seule "solution" et "la seule option".

Il a fait savoir que tous les participants ont affirmé leur disposition à discuter des noms du gouvernement d’entente nationale après Aïd al-Adha, et à achever ce processus dans deux ou trois jours, tout en formant son vœu de voir les parties achever le processus de règlement d’ici le 1er octobre prochain.

Le responsable onusien a mis l’accent sur la nécessité d’entamer la mise en œuvre de l’accord avant le 20 octobre (qui marque la fin du mandat de la chambre des représentants élue), soulignant que l’ONU et la communauté internationale ne veulent pas voir un "vide politique", mais veulent plutôt voir des institutions et un parlement qui jouit de la légitimité en vue de rétablir l’unité de la Libye. Il a ainsi exhorté les parties à se mettre au dialogue pour répondre positivement à cet accord, à faire preuve de souplesse et à placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération.

Pour M. Leon, la sécurité est la priorité des priorités pour les Libyens, en soulignant que le seul moyen à même de "vaincre le terrorisme est l’entente et l’unité". Il a averti que le rejet de l’accord devrait mener à "l’inconnu" et au "chaos".

En ce qui concerne les nouveautés de l’accord définitif par rapport au texte soumis aux parties il y a une semaine, M. Leon a souligné que le nouveau texte "n’est guère différent" du texte précédent et qu’il ne comprend que des explications et des garanties pour la bonne mise en œuvre du règlement définitif.

Le nouveau round de pourparlers politiques inter-libyens, qui a démarré il y a plus de dix jours avec la participation de l’ensemble des parties au dialogue, visait à parvenir à un règlement définitif du conflit libyen ainsi qu’à la formation d’un gouvernement d’entente nationale.

A rappeler que la ville de Skhirat a abrité, en juillet dernier, le paraphe d’un accord entre les différentes parties présentes, y compris les chefs des partis politiques qui ont pris part au 6è round des pourparlers politiques inter-libyens, mais en l’absence des représentants du Congrès Général National (CNG).

La Libye est plongée dans une crise politique et sécuritaire sur fond de lutte pour le pouvoir entre la chambre des représentants élue et le gouvernement provisoire, reconnus par la communauté internationale et qui siègent dans l’est du pays, et le CNG sortant et le gouvernement de "salut national", qui siègent dans la capitale Tripoli.

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