Crise du Golfe: le chef de la diplomatie française appelle à « une désescalade »

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a appelé dimanche à "une désescalade" dans la crise du Golfe qui oppose le Qatar et ses voisins arabes.

"Il est souhaitable que les parties puissent s’engager dans un processus de désescalade, indispensable pour que des négociations se déroulent dans une atmosphère constructive", a déclaré M. Le Drian à des journalistes à Abou Dhabi où il achevait une tournée de deux jours dans la région du Golfe.

Le ministre français s’est entretenu en soirée avec le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, commandant en chef adjoint des forces armées des Emirats arabes unis.

Abou Dhabi est la dernière étape de sa tournée, qu’il l’a conduit à Doha, puis à Jeddah, en Arabie saoudite, puis au Koweït où il a été reçu dans la matinée par l’émir cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, principal médiateur dans la crise.

M. Le Drian, qui a souligné que la France entendait jouer un rôle de "facilitateur" entre les protagonistes, a répété dimanche que "la crise doit se dénouer au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG)", le groupe régional fondé en 1981 qui rassemble les six monarchies sunnites du Golfe.

"C’est pourquoi nous soutenons la médiation koweïtienne", a-t-il ajouté.

Selon Paris, la mission de M. Le Drian visait à plaider pour un "apaisement rapide" dans cette crise diplomatique sans précédent dans le Golfe.

Le 5 juin, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats et l’Egypte ont rompu leurs relations avec le Qatar et lui ont imposé des sanctions économiques, en l’accusant de soutenir le "terrorisme" et en lui reprochant ses liens étroits avec l’Iran chiite, rival régional du royaume saoudien sunnite. Le Qatar a nié ces accusations.

"Lutter contre le terrorisme, c’est la priorité numéro un: lutter contre toutes les formes de financement et contre toutes les formes de soutien au terrorisme", a souligné dimanche le ministre français.

Il a souhaité que "les populations civiles ne soient pas les victimes des tensions actuelles" entre le Qatar et ses adversaires arabes.

La tournée de M. Le Drian a fait suite à celle du secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, qui a achevé jeudi, sans résultat apparent, une mission dans la région. Avant eux, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont pour leur part offert leurs bons offices dans cette crise.

Avec AFP

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