Cette décision, prise à titre national, est destinée à "financer les actions de l’ensemble des organisations et associations qui veulent venir en aide au peuple syrien", a précisé le porte-parole du Quai d’Orsay Bernard Valero dans un communiqué.
La France proposera aux participants à la réunion du groupe des amis du peuple syrien, prévue le 24 février à Tunis de "mettre en place un fonds de même type au niveau international", a-t-il ajouté.
Selon la même source, cette décision a été annoncée par M. Juppé lors d’une réunion avec les principales organisations internationales et ONG françaises actives en Syrie dans le domaine de l’aide humanitaire et des droits de l’Homme.
Lors de cette rencontre, tenue en présence de l’ambassadeur de France en Syrie, Eric Chevallier, le ministre a rappelé "l’action constante de la France depuis 10 mois pour condamner les exactions du régime et a souligné les efforts entrepris avec les partenaires européens, à l’ONU et en appui de la Ligue arabe, pour y mettre un terme".
Il a évoqué les initiatives en cours pour la recherche d’une solution à la crise, notamment l’encouragement des efforts de l’opposition syrienne "sur la voie de l’unité et de la pleine représentativité de toutes les composantes de la société syrienne" et l’accroissement de la pression sur le régime syrien pour qu’il accepte la solution politique de la Ligue arabe, à travers des sanctions renforcées.
Il a également réitéré le soutien de la France à l’engagement de la Ligue arabe, dont l’action et les conclusions fermes adoptées le 12 février "doivent être saluées".
Les représentants des organisations internationales et des organisations non gouvernementales ont "confirmé la terrible situation prévalant en Syrie" et ont "décrit les difficultés d’accès et les différents efforts entrepris pour porter secours au peuple syrien", selon le Quai d’Orsay.