Création à Bordeaux d’une association franco-marocaine en faveur de l’autonomie au Sahara

Une association pour « la défense du Sahara Marocain » vient d’être créée à Bordeaux (sud-ouest de la France), à l’initiative de personnalités marocaines et françaises, dont une députée, pour mobiliser l’opinion publique sur la pertinence du plan d’autonomie comme solution unique à la question du Sahara.

L’"Association Girondine pour la défense du Sahara Marocain" (AGDSM), agréée récemment par les autorités françaises, oeuvre pour "la défense de la cause nationale et le soutien au plan d’autonomie des provinces du sud dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc", a confié à la MAP son président Abderrahim Nehnahi, juriste et membre du Conseil de la diversité de la ville de Bordeaux.

"Appuyant cette initiative, qui emporte l’adhésion de la communauté internationale, l’association contribuera à mettre en valeur le modèle marocain de régionalisation visant la consolidation d’un développement intégré et de l’Etat de droit", a-t-il souligné.

Cette organisation qui regroupe des personnalités de différentes sensibilités du département de la Gironde, oeuvrera pour "informer et éclairer l’opinion publique sur la réalité historique, juridique et politique du Sahara marocain", a-t-il précisé.

La singularité de cette association réside dans le fait qu’elle se compose de personnalités françaises importantes, issues de divers horizons et convaincues de la justesse de la cause marocaine et de la crédibilité de la proposition d’autonomie comme issue du différend autour du Sahara.

Le bureau de l’association comprend en effet deux personnalités françaises aux postes de secrétaire général et de trésorier alors que le conseil d’administration intègre une parlementaire à l’assemblée nationale française, Mme Chantal Bourragué et le président du parti français du Centre, le MODEM, pour le département de la Gironde, M. Joan Taris.

Les membres fondateurs de l’association avaient participé, aux cô tés de députés, d’hommes politiques et autres acteurs associatifs, en mai dernier à une visite d’information dans les provinces du Sud (Dakhla, Laayoune, Boujdour).

Une visite "enrichissante", selon M. Nehnahi, eu égard aux rencontres "extrêmement importantes" avec les élus, les autorités locales, les ralliés, les responsables de la Minurso. "Ce qui ne fait que confirmer l’idée que le polisario est une coquille vide", dit-il.

Mme Chantal Bourragué, députée du parti UMP (majorité) de la Gironde et membre de la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale, avait fait également le déplacement.

Dans une déclaration à la MAP, elle a indiqué qu’à la "suite de notre visite aux Provinces du Sud, nous avons voulu lancer une action pour accompagner les efforts du Maroc et de la France pour le règlement de la question du Sahara".

Mme Bourragué, également membre du groupe d’amitié France-Maroc à l’assemblée nationale française, s’est dite "convaincue que les provinces du Sud, qui connaissent une dynamique de développement importante, doivent rester au Maroc et que le polisario n’existe plus".

Elle regrette que "l’Algérie n’accepte pas encore le plan d’autonomie proposé par le Maroc, malgré l’accueil favorable réservé par la communauté internationale à cette initiative".

Elle a dénoncé également la situation des séquestrés dans les camps du +polisario+ à Tindouf.

"Il faut permettre la circulation des personnes oubliées dans les camps de Tindouf, où il n’y a pas eu de recensement", faute de l’accord d’Alger aux organismes spécialisés de l’ONU, a-t-elle dit, soulignant que c’est pour "faire bouger les choses que l’association a été créée".

Pour le secrétaire général de l’association, M. Albert Roche, médecin français d’origine marocaine et président régional du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) à Bordeaux-Aquitaine, l’objectif de cette initiative est de sensibiliser la communauté internationale quant au danger du polisario, "une entité fictive et imaginaire" qui crée une situation "intolérable".

Il s’agit de défendre "la légitimité du Sahara marocain" et de dénoncer auprès des instances internationales "la propagande du polisario, basée sur le mensonge", a-t-il noté.

Parmi les membres fondateurs de cette association, il y a lieu de citer également M. Georges Bouhana (trésorier), chirurgien dentiste français, président régional et vice-président national de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA).

(Source MAP)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite