Crash de l’avion Air Algérie : « Toutes les hypothèses seront examinées »

Le chef de la diplomatique française, Laurent Fabius, a déclaré lundi que s’agissant des causes du crash de l’avion Air Algérie au nord Mali, «toutes les hypothèses étaient examinées dans le cadre de l’enquête».

«Il est trop tôt pour livrer des certitudes. Toutes les hypothèses seront examinées dans le cadre de l’enquête », a-t-il dit lors d’une conférence de presse au Quai d’Orsay, indiquant toutefois que l’équipage du vol entre Ouagadougou et Alger qui s’est écrasé jeudi dernier a demandé à changer d’itinéraire en raison des conditions climatiques et a "rebroussé chemin".

L’analyse des boîtes noires de l’avion a débuté lundi à Paris, mais elle prendra du temps, tout comme l’identification des victimes du crash, a insisté le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Selon M. Fabius, « Il s’agit d’un travail long, minutieux et extrêmement complexe ».

Les enregistreurs du vol AH5017 sont arrivés tôt lundi matin à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et ont immédiatement été transférés au Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA).

"Si les données sont exploitables, leur analyse, leur lecture demandera peut-être plusieurs semaines", a-t-il souligné, précisant que six ingénieurs du BEA étaient au travail sur les boîtes.

"Les boîtes noires sont donc désormais examinées par le BEA, le site est sécurisé, les enquêteurs sont à l’œuvre, le recueil des corps est engagé, les autorités internationales sont associées, l’équipe de coordination est choisie", a poursuivi Laurent Fabius.

De son côté, le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a mis en garde contre l’espoir d’obtenir des résultats rapides de l’analyse des données des enregistreurs de vol de l’avion qui transportait 118 personnes, équipage compris, dont 54 Français.

La France a dépêché 200 militaires sur le site de l’épave, dans une zone isolée du nord du Mali proche de la frontière avec le Burkina Faso. Ils y travaillent avec 160 hommes des forces maliennes et de la force de paix de l’Onu au Mali.

Une cinquantaine d’experts, dont 22 Français, notamment du BEA et de l’unité nationale d’identification des victimes des catastrophes, sont également à pied d’œuvre.

Ils travaillent avec des experts américains – le McDonnell Douglas MD-83 qui s’est écrasé a été construit aux Etats-Unis.

Le ministre des Affaires étrangères a également indiqué que les corps, "dans toute la mesure du possible, identifiés et rendus". « Le recueil des dépouilles se fait dans des conditions extrêmement difficiles à cause du fait que les restes sont pulvérisés, que la chaleur est accablante, avec en outre des pluies, et l’extrême difficulté des communications et des transports", a-t-il expliqué.

Un diplomate a été chargé d’assurer la coordination entre les familles d’une part et d’autre part l’administration, les compagnies d’assurance, les autorités judiciaires et la compagnie Air Algérie, notamment pour les indemnisations.

Les familles des victimes pourront se rendre sur place "dès que possible" et un lieu de recueillement sera installé sur les lieux du crash, a dit Laurent Fabius.

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