Crash d’Egyptair : la journaliste du quotidien belge « Le Soir » remerciée

La correspondante du quotidien belge Le Soir au Caire a affirmé avoir été  »remerciée » pour avoir refusé de verser dans le "journalisme sensationnaliste" comme sa direction le lui demandait, dans sa couverture du crash, la semaine dernière, de l’avion de la compagnie aérienne Egyptair qui assurait la liaison entre Paris et Le Caire.

‘’Aujourd’hui, je ne suis plus la correspondante au Caire du journal Le Soir. Suite à la disparition de l’avion Egyptair entre Paris et Le Caire, on m’a demandé de ne pas proposer d’articles "factuels", mais d’insister sur la +tristesse des familles+ et de parler de (remettre en cause) la sécurité de la compagnie aérienne égyptienne’’, a écrit Vinciane Jacquet sur son compte Facebook.

Elle a indiqué avoir refusé la demande du journal, en expliquant n’avoir eu aucun accès aux familles, qui ont refusé de parler aux médias, ajoutant qu’elle  »ne pouvait accuser ni suggérer la responsabilité d’Egyptair, la cause de l’accident n’étant pas connue ».

"Ce genre de demande sur +l’excitation+ plutôt que sur les faits, n’était pas une première, mais concernait des sujets moins graves et où j’ai donc +laissé couler+. Il est primordial que nous, journalistes, freelance ou pas, sachions dire non et nous souvenions que nos mots, nos angles, peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur les individus’’, a souligné la journaliste.

Le Soir a réfuté l’accusation de "sensationnalisme", précisant que la "commande précise" à la journaliste était d’envoyer les réactions en Égypte à ce crash, ‘’y compris la tristesse à l’aéroport’’. La correspondante a également été sollicitée, d’après le rédacteur en chef du journal, de demander si Egyptair a des procédures de sécurité particulières, des agents de sécurité à bord.

Le vol MS804 d’Egyptair s’est abîmé en mer Méditerranée dans la nuit de mercredi à jeudi avec 66 personnes à bord, dont 30 Égyptiens et 15 Français, après avoir soudainement disparu des écrans radar. Les recherches se poursuivent en Méditerranée pour localiser les enregistreurs de vol qui aideront à déterminer les circonstances de l’accident.

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