Convention de partenariat italo-marocaine pour former les imams
L’université Al-Qaraouiyine de Fès et l’université italienne de Sienne (centre) ont signé, mardi, une convention de partenariat pour le lancement d’une branche de formation des imams à la faculté des sciences humaines et la communication civilisationnelle relevant de cette université.
Ils devront également effectuer des visites dans les hôpitaux et les établissements pénitentiaires pour faire connaître les préceptes de la religion islamique fondée sur l’aisance et le juste-milieu, loin de tout rejet de l’Autre et de toute velléité extrémiste. La conclusion de cette convention est en soi une reconnaissance du rôle de l’université Al-Qaraouiyine au fil des siècles, exprimant une volonté de tirer parti de l’expérience reconnue du Maroc dans le domaine de la formation des imams, a déclaré M. Jalal à la MAP à l’issue de la cérémonie de signature.
Il s’agit de former des imams en mesure de défendre l’image authentique de l’Islam, a-t-il indiqué, ajoutant que des enseignants de l’université Al-Qaraouiyine vont assurer l’enseignement en langue arabe des sciences de la Chariâ à des étudiants nés pour leur majorité en Italie et habitués à son contexte multiculturel. Pour certains étudiants, des cours d’études islamiques seront dispensés en français ou en anglais, a-t-il précisé.
Les études dans cette branche vont durer trois ans sanctionnés par un diplôme à l’instar de celui délivré par l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams, Morchidines et Morchidates.
M. Verratti s’est de son côté félicité de l’expérience marocaine de réforme du champ religieux, particulièrement dans le domaine de la formation des imams, qui a fait l’objet d’une reconnaissance internationale. Il a exprimé le souhait de l’université italienne de mener à bien la formation de jeunes imams et prédicateurs capables de faire connaître l’image de l’Islam en s’inspirant de l’approche pédagogique de l’Institut Mohammed VI. En plus de l’enseignement du Fiqh et de la Chariâa en langue arabe, a-t-il poursuivi, des professeurs italiens devront dispenser des cours des sciences humaines, juridiques, sociales et économiques aux étudiants de la branche de formation des imams, "dont l’impact ne sera que bénéfique à l’avenir".