Conflits d’intérêts : Aquilino Morelle visé par une enquête préliminaire

Le parquet national financier a ouvert vendredi une enquête préliminaire visant le conseiller démissionnaire de l’Elysée Aquilino Morelle pour ses liens passés avec des laboratoires pharmaceutiques, a expliqué aujourd’hui une source proche du dossier.

Dans une longue enquête parue jeudi, Mediapart avait affirmé que l’ex-conseiller politique de François Hollande, qui a démissionné vendredi, avait été rémunéré 12.500 euros en 2007 par un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu’il travaillait à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).

La prise illégale d’intérêt est notamment définie par le code pénal comme le fait, pour un fonctionnaire chargé de contrôler une entreprise privée, de prendre ou de recevoir une participation par travail ou conseil dans une de ces entreprises dans un délai de trois ans après la cessation de ces fonctions. Ce délit est passible de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

Mediapart évoquait aussi le train de vie somptuaire au palais de l’Elysée d’Aquilino Morelle, propriétaire de 30 paires de chaussures de luxe qu’il se faisait cirer sous les ors de la République et amateur des grands crus de la cave présidentielle qu’il faisait ouvrir lors de réunions de travail.

L’affaire est survenue au plus mauvais moment pour l’exécutif socialiste alors que le nouveau Premier ministre Manuel Valls, nommé après le désaveu des élections municipales, vient d’annoncer un plan d’économies de 50 milliards d’euros dans les finances publiques, des mesures de rigueur qui ont fait grincer des dents à gauche.

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