Conflit en Libye: l’ONU prépare un quatrième projet d’accord

L’ONU va préparer un quatrième projet d’accord pour résoudre le conflit en Libye, les trois premiers n’ayant pas convaincu les parties en conflit, a annoncé jeudi, l’émissaire des Nations unies, Bernardino Leon.

En proie à une guerre civile, la Libye compte actuellement deux gouvernements et Parlements qui se disputent le pouvoir, l’un à Tripoli sous la coupe de milices, et l’autre dans l’est du pays, reconnu par la communauté internationale.

L’ONU tente depuis des mois de trouver un compromis pour mettre fin au conflit et parvenir à former un gouvernement d’union nationale qui serait la principale institution du pays. "Les parties ont de sérieuses réserves sur certains aspects du projet d’accord" qui leur a été transmis lundi, a expliqué M. Leon.

Mercredi, le Parlement de Tripoli a publié un communiqué rejetant la dernière proposition de l’ONU. Le même jour, un membre du Parlement reconnu par la communauté international a affirmé à l’AFP que ses collègues étaient en désaccord avec certains points du texte.

"C’est quelque chose à quoi on peut s’attendre dans des négociations si complexes, mais ces négociations sont en cours. Ce n’est pas le premier projet, et ce ne sera pas le dernier", a-t-il ajouté. "Il y aura un quatrième projet". Ces déclarations de M. Leon, alors que les Libyens avaient jusqu’à dimanche pour communiquer leurs remarques sur le projet présenté cette semaine, laissent entendre que les négociations pourraient être encore longues.

Le 19 avril, Bernardino Leon avait pourtant fait part de son optimisme quant à une rapide solution en Libye, après un troisième rounds de pourparler entre rivaux organisé au Maroc. "Nous sommes en contact avec les parties au conflit pour entendre leur commentaires, et comprendre comment nous pourrons trouver un consensus", a expliqué l’émissaire de l’ONU à l’AFP. "Il n’est pas question d’imposer quoi que ce soit, nous allons travailler à un projet d’accord acceptable par tous les partis politiques et groupes libyens". M. Leon a par ailleurs assuré que "tous les acteurs sont très conscients qu’il n’existe pas de solution militaire".

Et le Conseil de sécurité de l’ONU, à qui M. Leon a rendu compte de l’avancée des pourparler mercredi, "est prêt à user de sanctions contre quiconque chercherait à affaiblir la transition" en Libye, a mis en garde l’émissaire.

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