Conférence en mars à Genève sur l’accueil des réfugiés syriens

Une conférence sur l’accueil des réfugiés syriens se tiendra le 30 mars à Genève en vue d’un engagement international plus ferme en leur faveur, a annoncé jeudi le Haut-commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi.

C’est la première réunion de ce genre placée sous l’égide des Nations unies, a affirmé le diplomate italien qui vient de succéder au Portugais Antonio Guterres.

"Les gouvernements doivent proactivement accueillir davantage de réfugiés", a déclaré M. Grandi lors de sa première rencontre avec la presse à Genève, appelant à une action coordonnée de l’Union européenne (UE) confrontée à des démarches unilatérales de certains membres en matière de contrôle aux frontières.

"Nous devons encourager les gouvernements à faciliter le départ des réfugiés de pays qui entourent" des zones de conflit, a-t-il indiqué, soulignant qu’il s’agit de prévenir le flux important de migrants en Méditerranée organisé par des trafiquants. "Les criminels font le travail à notre place si nous ne le faisons pas correctement", a insisté M. Grandi.

Le Canada s’est déjà engagé à accueillir 10.000 réfugiés et pourrait recevoir 15.000 autres se trouvant en Jordanie, au Liban et en Turquie. Les Etats-Unis prévoient de recevoir sur leur sol un quota minimal de 10.000 Syriens, alors que la Suisse avait accepté d’accueillir un contingent de 3.000 réfugiés syriens.

Selon le haut-commissaire, la conférence programmée à Genève sera axée sur les réfugiés syriens parce qu’ils constituent "le problème le plus urgent" et sera ouverte par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

M. Grandi est attendu au cours de ce mois en Turquie, pays qui accueille le plus de réfugiés dans le monde, avant de se rendre en Jordanie et au Liban, deux autres principaux pays d’accueil de réfugiés syriens.

Il n’a pas manqué de remercier la chancelière allemande Angela Merkel dont le pays a accueilli l’an dernier 1,1 million de demandeurs d’asile en provenance de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan. Il s’est cependant déclaré inquiet quant à la tendance observée dans certains pays européens à fermer la porte aux réfugiés.

En 2015, plus d’un million de migrants sont entrés en Europe, provoquant la plus grave crise migratoire que le Vieux Continent ait connue depuis 1945.

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