Conférence de Tunis sur la Syrie: Paris souhaite un « large consensus international » autour de l’initiative arabe

Conférence de Tunis sur la Syrie: Paris souhaite un
La France souhaite que la Conférence des "Amis du peuple syrien", prévue vendredi à Tunis, débouche sur un "large consensus international" autour de l’initiative de la Ligue arabe visant à mettre fin à la répression dans ce pays, a annoncé jeudi un porte-parole du Quai d’Orsay.

"Cette conférence était souhaitée par la France et nous attendons qu’elle exprime le large consensus international en soutien à l’initiative de la Ligue arabe pour mettre fin à la répression en Syrie", a déclaré Romain Nadal, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.

Elle devrait illustrer, selon lui, "l’isolement total du régime de Bachar El-Assad" et rappeler "la condamnation de la communauté internationale face à la fuite en avant criminelle de ce régime".

La France qui sera représentée à cette conférence par son chef de la diplomatie, Alain Juppé, souhaite que "le message soit entendu par toute la communauté internationale, pour que celle-ci puisse agir de concert pour mettre fin au drame que vit le peuple syrien depuis bientôt un an et dont les autorités de Damas auront à répondre", a affirmé le porte-parole lors d’un point de presse.

Il a également espéré que la réunion donne "une impulsion" au processus de soutien international à l’opposition syrienne, "inclusive et unie, dans toutes ses composantes autour du Conseil national syrien".

M. Nadal a insisté, en outre, sur l’importance de "mettre en place une aide humanitaire internationale pour la Syrie et de faire avancer des solutions pour permettre l’accès de cette aide humanitaire", dans un contexte de détérioration "dramatique" de la situation humanitaire dans plusieurs régions de Syrie, en particulier à Homs.

Il a souligné à cet égard que la mort tragique, la veille, de deux journalistes occidentaux, un Français et une Américaine, "victimes des bombardements, est une illustration supplémentaire du mépris total de ce régime pour ses obligations internationales".

Réagissant dans la soirée à ce drame, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait tenu les autorités syriennes "responsables et comptables" de "ces actes de barbarie".

Il a exigé du régime de Damas "l’arrêt immédiat des attaques et le respect des obligations humanitaires qui s’imposent à lui, qu’il s’agisse des journalistes ou de l’ensemble de la population civile syrienne" ainsi qu’"un accès sécurisé et médicalisé pour pouvoir porter secours aux blessés avec le soutien du Comité International de la Croix-Rouge".

L’ambassadrice de Syrie à Paris a été, d’ailleurs, convoquée au Quai d’Orsay "pour lui faire part dans les termes les plus fermes de ces mêmes exigences".

M. Juppé a également reçu, mercredi soir, Mme Valérie Amos, secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des affaires humanitaires, avec laquelle "il a évoqué la mission que celle-ci doit effectuer prochainement en Syrie et l’urgence humanitaire dans ce pays", selon le Quai d’Orsay.

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