Conférence à Paris: l’ONG « AIDE Fédération » dévoile les graves violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf

Sous l’intitulé « Non aux violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf », les intervenants à cette conférence, organisée à Paris à l’initiative de l’ONG AIDE Fédération, ont vivement dénoncé ces exactions commis en toute impunité par les séparatistes du Polisario, soutenu par l’Algérie.

Les intervenants, Aicha Duihi, présidente de l’ »Observatoire sahraoui pour la démocratie, la paix et les droits de l’homme », Ramadan Masoud, président de l’ « Association sahraoui pour la défense des droit de l’homme, Khadijatou Mahmoud, victime d’un viol commis par l’actuel chef du Polisario, Brahim Ghali, et abdelkebir Hakkaoui, président de l’ONG AIDE Fédération, ont exposé samedi à Paris les multiples crimes et privations de droits dont souffrent les populations des camps de Tindouf, en premier lieu les enfants, imputant la responsabilité de cette situation dramatique à l’Algérie qui abrite sur son sol ces camps de même qu’elle assure la protection des tortionnaires du mouvement séparatiste du Front Polisario.

L’accent a été également mis sur les souffrances endurées par les familles depuis la création de ces camps en 1975, ainsi que sur le sort des enfants arrachés à leurs familles et déportés de force à Cuba.

Outre la rupture identitaire et l’éloignement familial, ces enfants endoctrinés subissent des années durant différentes formes de violences et de violation de leurs droits les plus élémentaires, et ont été forcés de travailler dans les champs de même qu’ils ont été obligés de suspendre leurs études pour effectuer le services militaire, a déploré M. Hakkaoui, dont l’ONG est dotée du statut consultatif général auprès des Nations unies.

Il a observé que le détournement de l’aide humanitaire destinée à la population des camps de Tindouf, dénoncé dans le rapport OLAF de l’Union européenne, a eu un impact négatif sur la croissance des enfants qui ont été privés de produits essentiels et de médicaments.

Mme Aicha Aicha Duihi a pour sa part dénoncé « le silence inquiétant" de la communauté internationale et plus particulièrement des organisations humanitaires et du Haut-commissariat aux réfugiés face à la situation alarmante des populations des camps de Tindouf, estimant que ces populations ne peuvent pas être considérées comme des réfugiés, eu égard à leurs conditions de vie qui ne garantissent pas ce statut.

M. Ramdan Massoud a de son côté tenu à rappeler que son association « ASADEH » est derrière le dépôt de plainte en Espagne contre de hauts responsables du Polisario pour crimes contre l’humanité, assassinats, torture et disparitions forcées. Suite à cette plainte, Brahim Ghali, le président du Front Polisario a dû annuler, en novembre 2016, un déplacement à Barcelone où devait se tenir une conférence de soutien au mouvement séparatistes.

Il a également souligné que le revers judiciaire essuyé par le Polisario en Espagne a forcé celui-ci à tenir des rencontres à Paris en l’absence de Brahim Ghali et de Mohamed Kheddad, ex-responsable sécuritaire, de peur d’être interpellés à Paris.
A ce propos, M. Masoud a indiqué que son association avait informé auparavant le juge espagnol de la probable présence des deux hauts responsables du Polisario en France.

Il a en outre déploré la complicité des autorités algériennes qui octroient des passeports diplomatiques aux séparatistes du Polisario et refuse le recensement de la population dans les camps de la honte, facilitant ainsi le détournement des aides humanitaires.

Lors de de cette rencontre, khadijatou Mahmoud, victime d’un viol commis le chef du Polisario Brahim Ghali, a livré un témoignage accablant sur les souffrances qu’elle a endurées dans les camps de Tindouf, ainsi que sur les circonstances de son agression sexuelle qui ont fait l’objet d’une plainte en Espagne, pays dans lequel elle vit depuis 2013.

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