Commercialisation d’un deuxième médicament moderne anti-hépatite C fabriqué au Maroc

Les patients atteints d’hépatite virale de type C pourront accroître considérablement leurs chances de guérison en bénéficiant désormais d’un deuxième médicament moderne anti-hépatite C, fabriqué localement et mis sur le marché national, à partir du 31 mars 2016, a annoncé vendredi le ministère de la Santé.

Il s’agit d’une molécule antirétrovirale à action directe à base de "Daclatasvir", fabriquée localement par un laboratoire pharmaceutique marocain, et qui vient renforcer et compléter l’arsenal thérapeutique nécessaire à une prise en charge globale et adéquate de la maladie, indique un communiqué du ministère, parvenu à la MAP.

Cette avancée considérable survient trois mois après le lancement d’un premier médicament à base de "Sofosbuvir", considéré comme l’un des traitements oraux pionniers contre le virus de l’hépatite C et qui permet la guérison virologique de près de 95 % des malades, provoque moins d’effets secondaires par rapport aux autres antiviraux, et permet de raccourcir la durée des protocoles thérapeutiques possibles en vigueur au Maroc, ajoute le communiqué.

Et de souligner qu’avec la mise sur le marché de ces deux médicaments antirétroviraux de nouvelle génération, le Maroc dispose actuellement de l’arsenal thérapeutique nécessaire pour une prise en charge complète des patients atteints de cette maladie, avec l’ambitieuse perspective de l’éradiquer.

Le "Daclatasvir" est ainsi commercialisé au Maroc au prix de 1.549 DHS (141 €), ce qui constitue une différence très significative par rapport à son coût actuel en Europe qui avoisine les 100.000 DHS (9 195 €), précise-t-on de même source.

D’autre part, et pour améliorer davantage l’accessibilité économique de ce médicament, le ministère de la Santé est en contact permanent avec l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) pour intégrer le générique du "Daclatasvir", à l’instar de celui du "Sofosbuvir", dans la liste des médicaments admis au remboursement, permettant ainsi d’éviter aux patients marocains atteints de l’Hépatite C des dépenses catastrophiques en relation avec leur maladie, particulièrement pour les pauvres et les démunis, relève le ministère.

Dans la continuité de ces démarches, d’autres spécialités pharmaceutiques couteuses sont en instance d’enregistrement et de fabrication pour faire successivement leur entrée, dans les prochaines semaines, sur le marché national, rendant dorénavant réaliste et réalisable l’objectif d’éradication de l’hépatite virale C dans le Royaume à l’horizon 2020, conformément aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), relève le communiqué.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Pharmaceutique Nationale (PPN), le ministère de la Santé s’engage à ne ménager aucun effort pour encourager la fabrication locale, promouvoir l’utilisation des médicaments génériques et faciliter l’accès des citoyennes et citoyens marocains aux médicaments innovants de manière continue, régulière et à un prix abordable, conclut le communiqué.

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