Climat: Obama dans les Everglades pour dire l’urgence d’agir

Barack Obama se rend mercredi dans le parc national des Everglades, vaste réserve naturelle à l’équilibre fragile située à la pointe sud de la Floride, pour dire l’urgence d’agir face au changement climatique, « plus grande menace » qui pèse sur la planète.

A moins de huit mois de la conférence de Paris visant à conclure un accord pour limiter à 2°C la hausse du thermomètre mondial, le président américain veut marquer la Journée mondiale de la Terre, mais aussi envoyer un message à ceux qui "nient" ou "ignorent" le réchauffement en cours.

D’une superficie d’environ 600.000 hectares, le parc des Everglades, dont les marécages sont peuplés de nombreux crocodiles et alligators, est aussi le lieu de nidification pour nombre d’oiseaux d’eau en Amérique du Nord et un important couloir de migration.

Dans cette partie du pays, "la montée du niveau des mers met en péril un trésor national et le moteur économique de l’industrie du tourisme", a souligné le président américain en annonçant sa visite, rappelant que 2014 avait été l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés de températures en 1880.

Enumérant les impacts du changement climatique sur la sécurité nationale, l’économie, ou encore la santé publique, Josh Earnest, porte-parole de M. Obama, a souligné que le président entendait profiter de ce déplacement pour donner une "impulsion" aux discussions sur le sujet.

Sur le plan international, l’objectif est d’"utiliser notre influence pour pousser d’autres pays à s’engager eux aussi à réduire leurs émissions de CO2, comme nous l’avons fait avec succès avec la Chine", a-t-il expliqué.

En arrachant, mi-novembre, un accord inédit avec Pékin, en vertu duquel les deux premiers émetteurs de gaz à effet de serre de la planète annonçaient leurs engagements chiffrés au même moment, M. Obama s’est, de facto, placé dans un rôle de leader à l’approche du rendez-vous de Paris.

La conférence de décembre n’est pas, sur le papier, un sommet de chefs d’Etat. Mais si un accord est en vue, les principaux dirigeants de la planète pourraient bien se retrouver dans la capitale française. Accrocher son nom sur un texte ambitieux serait incontestablement une victoire pour M. Obama, un an avant son départ de la Maison Blanche et six ans après le douloureux revers du sommet de Copenhague.

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