Cinq députés français à Damas pour Pâques

Cinq députés Les Républicains se rendent en Syrie pour le week-end de Pâques « en solidarité avec les chrétiens d’Orient », a-t-on appris vendredi auprès de Thierry Mariani, initiateur de ce voyage désapprouvé par les autorités françaises.

En novembre déjà, M. Mariani s’était rendu avec quatre députés à Damas, où ils avaient notamment rencontré Bachar al-Assad. Un nouveau rendez-vous avec le président syrien n’est "pas exclu", a indiqué M. Mariani à l’AFP, joint par téléphone depuis un bus circulant entre Beyrouth et la capitale syrienne.

La messe de Pâques sera un "temps fort", a dit le député. "Outre les rencontres religieuses et culturelles, ce déplacement sera l’occasion de rencontres avec le monde politique et de s’informer sur la situation militaire dans le pays", avait précisé auparavant dans un communiqué cet élu des Français de l’étranger, qui voyage aux côtés de Valérie Boyer, Nicolas Dhuicq, Denis Jacquat et Michel Voisin.

L’association SOS Chrétiens d’Orient y est associée. M. Dhuicq est l’auteur d’une récente proposition de résolution "invitant le gouvernement à demander la levée des mesures restrictives imposées par l’Union européenne à la Syrie". M. Mariani a informé de ce déplacement le Quai d’Orsay, qui s’y est dit "pas favorable", a-t-il rapporté, en proclamant sa "liberté".

Les pourparlers de paix entre le régime syrien et l’opposition, sous l’égide de l’ONU, doivent reprendre à Genève autour des 9 et 10 avril. La guerre en Syrie a déjà fait plus de 270.000 morts et des millions de réfugiés depuis cinq ans. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault plaide pour "une vraie transition politique", voulant exclure un "retour au statu quo ante".

De son côté, le député socialiste Gérard Bapt, qui avait participé à un voyage controversé en Syrie en février 2015, a estimé vendredi dans un communiqué que l’UE et la France devaient "rétablir des contacts avec l’État syrien". Cela contribuerait au "climat positif" créé par "les initiatives russes en faveur du cessez-le feu et le retrait militaire partiel", selon lui.

En outre, "l’UE et la France doivent soutenir pleinement le processus onusien" et "la levée de l?embargo pénalisant le peuple syrien au plan alimentaire et de la santé serait opportune", ajoute M. Bapt, président du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale.

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