Chute des cours du brut : l’Algérie face à une « remise en question de son modèle économique » (JA)

La chute des cours de l’or noir suscite en Algérie, aussi bien à la tête de l’Etat que chez les simples citoyens, une « très vive inquiétude » et marque le début de la période de « remise en question de son modèle économique fondé sur la rente pétrolière », écrit dimanche l’hebdomadaire franaçis « Jeune Afrique ».

L’effondrement des cours du pétrole annonce d’importants changements en Algérie, souligne la publication, précisant qu’il s’agit notamment de la fin de l’époque de l’opulence financière.

Cette chute brutale des cours du baril de pétrole, amorcée depuis la fin de l’été 2014 marque ainsi "le début d’une période d’austérité, sans doute de privatisations, de remise en question du modèle économique fondé sur la rente pétrolière et, peut-être, de troubles sociaux", relève l’hebdomadaire.

"Jeune Afrique" revient aussi sur les propos du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, lors de sa participation récemment à une émission à la télévision nationale et qui avait reconnu qu’"aujourd’hui, nous sommes en crise", estimant que "dans un pays où 95 pc des revenus en devises dépendent du pétrole et du gaz et où la fiscalité pétrolière contribue au budget de l’Etat à hauteur de 60 pc, le mot n’est pas très fort".

La publication estime aussi que l’effondrement des cours du pétrole "donne désormais des sueurs froides aux dirigeants du pays", faisant savoir que le budget de l’Etat enregistre déjà un déficit de 50 milliards de dollars.

Elle indique que pour faire face à cette situation, le Premier ministre a adressé en décembre dernier une note confidentielle aux ministres, préfets et directeurs de la fonction publique dans laquelle il détaille la liste des économies à réaliser, dont la suspension des recrutements dans la fonction publique.

"Une telle décision ne sera pas sans effet sur le chômage tant il est vrai que l’administration est la plus grande pourvoyeuse d’emplois", croit savoir l’hebdomadaire.

Parmi les autres mesures d’austérité, le gouvernement évoque une éventuelle fin de la gratuité des soins dans les établissements hospitaliers, indique "Jeune Afrique", faisant remarquer que les Algériens nourrissent, à cet effet, de vives inquiétudes

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