Christiane Taubira, Najat Belkacem, ces ministres que la droite adore détester

Il y a actuellement au sein du gouvernement Valls deux ministres que la droite adore détester. Il s’agit de Christiane Taubira, ministre de la Justice, et Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Education nationale. La première, sous prétexte que sa réforme judiciaire dont la souplesse encourage la délinquance, ne parvient pas à désengorger les prisons. La seconde est actuellement au cœur d’une réforme phare du système éducatif français. La phrase qui a déclenché l’ire de la gauche est signée Nicolas Sarkozy:  » Dans le combat effréné pour la médiocrité, Christine Taubira est en passe d’être dépassée par Najat Vallaud-Belkacem ».

Par Mustapha Tossa

Cette double saillie de Nicolas Sarkozy a été jugée par les socialistes comme "xénophobe". Pour Jean Christophe Cambadélis, le chef du PS, la sortie de M. Sarkozy a "une certaine connotation. Madame Taubira a été attaquée pour les raisons que l’on sait, pour la couleur de sa peau. Et Madame Vallaud Belkacem est attaquée pour quoi? Parce qu’elle s’appelle Belkacem (…) Je pense (que cette attaque) est légèrement xénophobe, je le dis. C’est inadmissible dans notre République".

Cela a suffi pour déclencher une mini tempête qui concentre les critiques plus sur les origines et les couleurs que sur les projets politiques. Nicolas Sarkozy peut se défendre d’avoir la moindre pensée xénophobe à l’encontre de ces ministres, lui qui lors de son mandat à l’Elysée, avait tenu à briser le grand tabou de la diversité en confiant à des personnalités issues de l’immigration comme Rachida Dati, Fadéla Amara ou Rama Yade des postes ministériels importants, Sarkozy pourra se targuer d’avoir été le premier, bien avant la gauche, à avoir secoué le cocotier de la diversité même si son grand virage d’après a pris l’apparence d’un grand reniement.

La gauche a tout de suite décelé l’intérêt qu’il y avait à enfermer la démarche et les déclarations de Nicolas Sarkozy dans une logique xénophobe. Elle sait que le leader de l’UMP, bientôt "Les républicains", court depuis longtemps braconner sur les terrains du Front National, quitte à épouser ses intonations et ses cibles favorites, quitte aussi à lui emprunter ses thématiques dans une démarche de captation et de séduction.

Taubira et Vallaud-Belkacem, de par leurs itinéraires et leur personnalité, de part aussi les secteurs clés qu’elles gèrent, ont un profil qui donne de l’urticaire aux xénophobes. Christiane Taubira a préféré répondre à cette cabale par un tweet : « Ils courent après les mêmes chimères avec la même hargne. Nous, @najatvb, avec la même superbe, les regardons de haut. ChT.»

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