"On se demande si les interpellations de membres du groupe islamiste radical Forsane Alizza, qui ont permis aujourd’hui 30 mars la saisie d’armes de guerre à leur domicile, n’ont pas eu lieu plus tôt", a souligné le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et sénateur du Territoire-de-Belfort, qui soutient le candidat socialiste François Hollande à l’élection présidentielle.
"J’entends que les juges anti-terroristes n’ont ordonné une information judiciaire qu’au début de ce mois. Et pourquoi pas avant, compte tenu de l’étroite coopération qui les unit aux services de renseignement relevant du ministère de l’Intérieur", a fait valoir Jean-Pierre Chevènement. "Fallait-il attendre la veille de l’élection présidentielle? N’y a-t-il pas là une forme d’instrumentalisation ?", a-t-il conclu.
Le Front national a jugé que cette opération "s’apparentait à un coup de filet électoraliste". Immédiatement, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a répondu qu’il ne s’agissait en rien d’une "opération de communication", après les critiques visant la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), dont la surveillance de Merah est remise en question.
La police a placé en garde à vue 17 personnes et saisi des armes vendredi à l’aube dans les milieux islamistes radicaux en France, plus d’une semaine après la mort de Mohamed Merah, le tueur au scooter.