Chef du gouvernement espagnol : « la souveraineté nationale n’est pas négociable »

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a affirmé que la "souveraineté nationale n’est pas négociable", en réponse à l’exécutif catalan qui souhaite négocier avec l’Etat un "référendum définitif" pour l’avenir de la région de la Catalogne.

Dans sa réponse à la lettre que lui avait adressé le 10 novembre le chef de l’exécutif catalan Artur Mas dans laquelle ce dernier lui demande d’ouvrir un dialogue sur la tenue d’un "référendum définitif" en Catalogne, le dirigeant espagnol a déclaré que "la souveraineté nationale n’est pas négociable", rapportent mardi des médias locaux citant des sources gouvernementales.

Selon les mêmes sources, le chef du gouvernement a décidé d’effectuer le 29 novembre prochain une visite en Catalogne pour mieux expliquer aux Catalans ses "arguments" et sa stratégie vis-à-vis du problème catalan. La dernière rencontre entre Mas et Rajoy remonte au 30 juillet dernier.

Le lendemain de la consultation symbolique du 9 novembre organisée en Catalogne et qualifiée d’"illégale" par Madrid, le président de l’exécutif catalan a annoncé qu’il avait adressé une lettre à Rajoy pour lui proposer la mise en place d’un "dialogue permanent" entre les deux parties qui permettrait la tenue d’un "référendum définitif" sur l’avenir politique de cette région peuplée de 7,5 millions d’habitants.

Considérant que le vote du 9 novembre avait été un "point culminant" après les mobilisations de citoyens catalans favorables à l’autodétermination, le dirigeant catalan a appelé Rajoy à ne pas "ignorer la réalité", exprimant son souhait d’obtenir l’organisation d’un véritable référendum, comme il le réclamait depuis un an.

Le gouvernement de Madrid s’oppose catégoriquement à cette possibilité, estimant que seul l’ensemble des Espagnols sont en droit de se prononcer sur l’avenir de l’une des régions espagnoles.

Deux jours après ladite consultation, Rajoy avait déclaré que "ce qui était illégal, il y a un an, continue de l’être aujourd’hui", notant que le vote organisé le 9 novembre en dépit de sa suspension par la justice, a été un "échec profond" pour ses promoteurs.

"Après tant de bruit, de mobilisation et de gaspillage de l’argent public", quand les nationalistes espéraient une "participation massive", la consultation catalan a été un "échec profond" pour les indépendantistes de cette région, avait souligné le chef du gouvernement central, relevant que deux sur trois Catalans n’ont pas participé à cette consultation.

Par ailleurs, le Procureur général de l’Etat espagnol Eduardo Torres Dulce a décidé lundi de porter plainte contre Artur Mas et deux autres responsables de son gouvernement pour "désobéissance, prévarication, usurpation de fonctions et malversation de fonds publics" lors de l’organisation de la consultation symbolique du 9 novembre qui avait été pourtant suspendu par le Tribunal constitutionnel. Cette décision a été prise en dépit de l’opposition des procureurs catalans qui estiment qu’"il n’y’a pas une base juridique" pour agir contre le gouvernement catalan, selon la presse locale.

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