Chantage contre le roi du Maroc: les retranscriptions des enregistrements sont accablantes pour les journalistes français

Les retranscriptions des enregistrements des rencontres entre l’avocat de la partie marocaine et les journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet, mis en examen pour tentative de « chantage » et d' »extorsion de fonds » du Maroc, sont accablantes pour ces deux derniers, souligne l’hebdomadaire international « Jeune Afrique », dans sa dernière livraison parue dimanche.

"Très parlantes, malgré d’inévitables blancs, les retranscriptions de ces enregistrements sont accablantes pour les journalistes car elles fourmillent de détails: négociation très serrée, menaces à peine voilées et réitérées de déstabilisation du régime, journalistes très sûrs d’eux et versés dans les montages financiers", souligne l’hebdomadaire, qui publie des extraits exclusifs des procès-verbaux de la police judiciaire française.

La publication relève que "ces pièces pèsent lourd dans le dossier d’Eric Laurent et Catherine Graciet", ajoutant qu’"on comprend, à la lecture des procès verbaux, pourquoi les avocats des deux journalistes jouent leur va-tout en tentant de les disqualifier, prétendant, pour le premier enregistrement, qu’il a été altéré et pour les suivants, qu’ils ont été orchestrés par le parquet pour contourner prétendument les difficultés légales sur l’enregistrement des journalistes".

"Ces recours, qui ralentiront à coup sûr la procédure judiciaire, ne devraient pas empêcher la tenue d’un procès", souligne Jeune Afrique.

Le journaliste français Eric Laurent avait contacté le Cabinet Royal pour annoncer qu’il se préparait à publier, avec Catherine Graciet, un livre sur le Maroc, mais qu’il était prêt à y renoncer si on lui remettait trois millions d’euros.

Après une garde à vue de plus de 30 heures dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), suite à leur interpellation, le 27 août, les deux journalistes avaient été déférés devant un juge d’instruction qui les a mis en examen pour "chantage" et "extorsion de fonds".

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris et trois juges d’instruction ont été chargés d’instruire ce dossier.

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