Chantage contre le roi du Maroc: « On ne peut exclure une tentative de déstabilisation terroriste » (avocat)

Me Eric Dupond-Moretti, l’un des avocats du roi du Maroc, a déclaré ce vendredi sur RMC avoir en sa possession des éléments pouvant prouver que les deux journalistes français qui ont tenté de faire chanter le roi Mohammed VI ont certainement été manipulés par des terroristes.

Les journalistes français, Éric Laurent et Catherine Graciet ont été arrêtés hier jeudi par la police française pour chantage au roi du Maroc, alors qu’ils sortaient du restaurant avec une avance sur les trois millions d’euros réclamés contre la non publication de leur livre sur le Maroc.

"On ne peut pas imaginer que des gens à priori intelligents et qui connaissent les mécanismes judiciaires (Éric Laurent et Catherine Graciet) se soient laissés embarquer dans un truc pareil. Comment peut-on imaginer faire chanter le roi du Maroc ? On ne peut exclure une tentative de déstabilisation du Maroc (venant de terroristes)", souligne Me Eric Dupond-Moretti, invité ce vendredi de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.

"La vraie question c’est est-ce qu’il n’y a pas eu de manipulation ou une instrumentalisation qui viendrait de terroristes", sachant que le Maroc est en pointe dans la lutte contre le terrorisme" islamique ? "On ne peut pas exclure autre chose que la vénalité", poursuit l’avocat.

"On a un certain nombre d’éléments plausibles qui nous permettent dès à présent de penser qu’il s’agit d’une manipulation. Des éléments que nous allons transmettre aux trois juges d’instruction. Il y a quand même un certain nombre de conséquences géopolitique, qu’à l’évidence ces deux personnages n’ont pas mesurées… Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment", assure encore Me Eric Dupond-Moretti.

Un "enregistrement audio et vidéo, du fric dans la poche"

Si pour l’instant Éric Laurent et Catherine Graciet sont présumés innocents, Me Dupond-Moretti rappelle qu’il y a un "enregistrement audio et vidéo, du fric dans la poche et un contrat signé dans lequel ils s’engagent à ne pas publier leur brûlot". "Mais je le concède, ils sont présumés innocents", glisse avec ironie l’avocat du roi du Maroc.

Les deux journalistes ont été arrêtés jeudi à Paris, accusés d’avoir demandé 3 millions d’euros au roi Mohammed VI pour ne pas publier leur livre contenant des informations prétendument compromettantes.

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