Centrafrique: un Casque bleu marocain tué dimanche à Bangassou (ONU)

Un Casque bleu marocain a été tué dimanche en Centrafrique à Bangassou (sud-est) et trois autres ont été blessés, a annoncé la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), qui accuse des miliciens anti-Balaka majoritairement chrétiens.

"Un convoi militaire de la Minusca a été la cible d’une embuscade tendue par des anti-Balaka dimanche après-midi à Bangassou", indique la force onusienne dans un communiqué.

Six Casques bleus avaient déjà été tués en mai à Bangassou et sa région (470 km à vol d’oiseau de Bangui, sur la frontière avec la République démocratique du Congo).

"L’attaque a eu lieu alors que les Casques bleus du contingent marocain escortaient les camions-citernes qui se ravitaillaient en eau dans le fleuve pour les besoins humanitaires de la ville", précise la Minusca, qui condamne l’attaque et présente "ses condoléances à la famille, au peuple et au gouvernement du royaume du Maroc".

Bangassou vit au rythme de nouvelles violences depuis quelques jours. Plus tôt dimanche, la Minusca avait condamné "l’attaque par des éléments anti-Balaka contre le site de la cathédrale où résident actuellement de nombreuses personnes déplacées. Deux enfants ont été grièvement touchés".

En mai, cinq Casques bleus – quatre Cambodgiens, un Marocain – avaient été tués dans l’attaque de leur convoi à 20 km de Bangassou, déjà attribuée par la Minusca à des éléments anti-Balaka.

Quelques jours plus tard, un autre Casque bleu marocain avait été tué dans l’attaque du quartier musulman de la ville, qui avait fait au moins 26 morts d’après la Minusca. La Croix-rouge centrafricaine avait avancé le chiffre de 115 morts.

Les événements de Bangassou avaient fait craindre le retour des massacres de masse en Centrafrique, pays qui a basculé dans le chaos en 2013 après le renversement du président François Bozizé par les rebelles Séléka majoritairement musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens.

L’opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) et l’intervention des Nations unies ont permis la fin des massacres de masse, l’élection du président Faustin-Archange Touadéra et un retour au calme à Bangui. Dans l’intérieur du pays, des groupes armés se battent toujours pour le contrôle des ressources (or, diamant, bétail…).

Avec AFP)

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