Centrafrique: la France prolonge son opération militaire et admet des « difficultés considérables »

Le Parlement français a massivement approuvé mardi une prolongation de l’intervention de leur armée en Centrafrique, en dépit d’un aveu du Premier ministre français Jean-Marc Ayrault de "difficultés considérables" sur le terrain.

Les députés se sont prononcés lors d’un vote par 428 voix pour, 14 contre et 21 abstentions tandis qu’au Sénat le vote a été acquis par 328 voix pour, 3 sénateurs ont voté contre et 15 se sont abstenus. L’ensemble des groupes politiques avait décidé de voter la prolongation de l’intervention, baptisée "opération Sangaris", au-delà des quatre mois initialement prévus, malgré des interrogations croissantes en France sur les risques d’enlisement et l’insuffisance, selon l’opposition, du dispositif français.

"Les difficultés sont considérables" en Centrafrique et la France "ne les sous-estime pas et ne cherche pas à les minimiser", avait affirmé avant le vote le chef du gouvernement français. "Nos efforts ont commencé à porter leurs fruits. L’embrasement généralisé qui menaçait a été évité", a-t-il assuré, citant notamment pour preuve l’organisation d’élections prévues en février 2015.

Le vote des députés français a été salué par la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza, qui s’est réjouie "que le peuple français accepte de voler au secours du peuple centrafricain",selon son porte-parole.

En dépit de la mobilisation de 2.000 soldats par la France, épaulés sur le terrain par quelque 6.000 militaires de la force de l’Union africaine en Centrafrique (Misca), le pays reste secoué par des violences quotidiennes.

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