Ce qu’il faut retenir de l’interview de François Hollande

En direct de l’Élysée, le président de la République a répondu aux questions des journalistes David Pujadas (France 2) et Gilles Bouleau (TF1), quelques après le remaniement ministériel qu’il venait d’effectuer.

Alors qu’il ne s’était pas exprimé dans les médias depuis le 31 décembre dernier, le chef de l’État a donné une interview en direct de l’Élysée lors des JT de 20h de TF1 et France 2.

Remaniement

Sans surprise, le remaniement est l’un des premiers sujets mis sur la table par les journalistes, David Pujadas (France 2) et Gilles Bouleau (TF1). Annoncé ce jeudi, ce nouveau gouvernement compte son lot de surprises : le retour de Jean-Marc Ayrault mais aussi l’arrivée d’Emmanuelle Cosse, de Jean-Vincent Placé ou de Barbara Pompili. François Hollande évoque alors "un gouvernement qui doit agir, qui doit réformer, qui doit avancer". "Il doit rester dans une cohérence", explique le chef de l’Etat qui liste les trois priorités de ce nouveau gouvernement : protéger les Français, l’emploi et l’écologie. Et d’ajouter : "J’ai voulu que des personnalités écologiques puissent être partie prenante".

Notre-Dame-Des-Landes

Le chef de l’État profite d’ailleurs de l’entretien pour annoncer "la tenue d’une consultation régionale" sur le projet d’aéroport. Il annonce un référendum local à Notre-Dame-des-Landes sur le projet controversé de construction de l’aéroport du Grand Ouest : "Je demande au gouvernement et responsables locaux d’organiser un référendum pour savoir ce que veut la population. Si c’est oui tout le monde devra accepter cette décision." Face aux deux journalistes, le chef de l’Etat persiste : "Les travaux doivent commencer au début du mois d’octobre donc le projet se fera si le référundum aboutit".

Réforme constitutionnelle

Le projet de révision de la Constitution – voté mercredi à l’Assemblée nationale avec 317 voix contre 199 – est également évoqué. Alors que les journalistes rappellent les tristes événements du 13 novembre dernier, le chef de l’Etat explique sa position : "J’ai réuni toutes les familles politiques et toutes ces familles politiques m’ont dit il fallait prendre des décisions, détaille François Hollande. J’avais déjà mis en place l’Etat d’urgence". Et puis "j’ai considéré qu’il devait y avoir des règles car rien n’était prévu dans la Constitution". "Si j’étais passé simplement par la loi pour l’élargissement de la déchéance de nationalité le Conseil Constitutionnel aurait sans doute sanctionné cette loi", ajoute-t-il.

Alors que le texte n’en finit pas de diviser la classe politique, François Hollande ne veut pas "que la navette entre Sénat et Assemblée dure trop longtemps" . "A un moment, les Français veulent que ça se termine. Je ne veux pas que la France soit suspendue à cette réforme de la Constitution", martèle-t-il avant d’assurer que "l’inscription dans la Constitution de la déchéance de nationalité donne des garanties, permet de maitriser son élargissement".

Quant à la controverse autour de la déchéance de nationalité, il explique "qu’un débat est né, parce qu’à un moment il y a eu cette question que pour être déchu il fallait avoir deux nationalités. Et donc peut-être que certains se sont émus. Alors que ça ne concerne que des terroristes, ceux qui tuent des Français parce qu’ils sont Français et (alors) qu’ils portent là un acte de rupture par eux-mêmes", a-t-il expliqué.

Emploi

"J’ai deux principes. Souplesse, pour les entreprises, sécurité pour les salariés", jure François Hollande. "Une réforme du Code du travail sera proposée" promet-il aussi. "Elle donnera plus de souplesse aux entreprises, en permettant de modifier le temps de travail. On va introduire le référendum d’entreprise, mais proposé par les organisations syndicales minoritaires".

Quant à la question du travail le dimanche, le chef de l’Etat affirme qu’il "est possible, mais à certaines conditions. "Il faut que les entreprises négocient pour pouvoir l’appliquer. Ce n’est pas toujours facile. Le référendum d’entreprise pourra faire avancer les choses dans ce domaine."

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